L'histoire :
Malgré le but encaissé, Tsubasa ne se démoralise pas et exhorte ses coéquipiers à se reprendre. Lorsque le match reprend, ce sont Tubasa et Misaki qui partent balle au pied pour tenter de renverser la vapeur, mais ils se retrouvent immédiatement face à Kaltz et Schester, bien décidés à ne pas les laisser effectuer leur jeu habituel. A la surprise générale, c’est Hyuga qui coupe la passe de ses équipiers pour déposer les deux allemands sur place et foncer vers les cages. Il décoche presque immédiatement son « néo tir du tigre », que deux défenseurs allemands tentent d’arrêter. Mais les garçons sont repoussés par la puissance de l’impact et Shun récupère la balle juste devant le gardien. Le japonais effectue son « tir du faucon », tentant de le placer entre les jambes du portier allemand, mais ce dernier ne se laisse pas surprendre et arrête le ballon malgré tout. Hyuga n’en revient pas : ce gardien ne semble avoir aucun point faible ! Désemparé le temps d’un instant, il se reprend lorsque Tsubasa récupère à son tour la balle après la relance du gardien et revient à sa hauteur. Un échange de regard suffit aux deux coéquipiers pour se comprendre : Hyuga rejoint la trajectoire de Tsubasa et tous deux frappent alors la balle simultanément, ajoutant au tir lifté de Tsubasa le « tir du tigre » de Hyuga pour donner un « tir lifté du tigre », qui fonce à une vitesse impressionnante vers les cages, doté d’un effet qui semble le rendre insaisissable...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Ca y est, pour cette finale du tournoi mondial des juniors, le mangaka retombe dans la surenchère avec une pléthore d’actions de jeu improbables : tirs à l’effet surréalistes, ballon qui explose sous l’impact, casquette du gardien désintégrée par la force d’un tir, flashback montrant le portier allemand s’entraîner dans la montagne et démolir un rocher à main nue... Jamais on n’était allé aussi loin dans l’exagération ! Car si la démesure a toujours été quelque peu de la partie dans ce manga, cela restait toujours à peu près dans les limites du crédible (ou presque). Cette fois, cette débauche d’exagérations en tout genre nous sort totalement du récit. C’est d’autant plus dommage que tout le reste est plutôt bien fait : certaines actions sont bien construites et pleines de rebondissements qui les rendent trépidantes, les planches sont très bien construites et jouent un rôle prépondérant dans le dynamisme (notamment avec énormément de planches horizontales passées sur deux pages). Graphiquement, c’est un modèle du genre où presque chaque case est impactante ! Parfois les personnages ressortent tellement qu’on a l’impression de les voir en trois dimensions en train de jaillir du papier. On a aussi droit à quelques émotions, notamment avec Ryo qui termine très mal en point et dont un flashback rapide retrace le parcours, depuis l’enfant totalement nul au football qu’il était jusqu’à ce jour de match au sommet mondial de la discipline. Malheureusement, tout cela est gâché par les abus de l’auteur, et ne rehausse que péniblement l’attrait de la lecture. Cette finale aurait dû être épique et se montre finalement plus ridicule qu’autre chose. Dommage.
