L'histoire :
L'inhospitalière jungle du Vietnam dans les années 60 est le théâtre de violents affrontements. Napalm, embuscade, mines, combattants vietcongs, la vie dans les bois humides ne tient pas à grand chose. Le sergent Perkins alias Perky, Botaski le radio-opérateur, Rats et une poignée de Vietnamiens du sud acquis à la cause, forment l'unité Cat Shit One et sont les yeux sur le terrain de l'armée américaine. Entre les évaluations de dommages des bombardements menés par les B-52, la surveillance des routes et les missions de sauvetage, ils ont fort à faire. Il leur arrive surtout fréquemment de risquer leur peau face à des ennemis parfois nombreux, souvent invisibles et toujours déterminés, tour en comptant un minimum sur les renforts aériens qui, au contraire de la cavalerie, n'arrivent pas toujours à temps. Même le repos est de courte durée quand les Niaks attaquent le camps alors même que les soldats de Cat Shit One venaient d'obtenir une permission. Ils sont certes sortis vivants de bien des opérations mais la durée de vie d'un G.I. dans l'enfer du Vietnam est si courte que cette attaque pourrait bien être leur dernière...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Ce manga sur la guerre jouit de nombreuses originalités à commencer par son format inhabituel. Plus grand que ses petits camarades chez Glénat, ce seinen de très bonne qualité s'offre même le luxe de pages en couleur trop souvent absentes de la production française. Un bon point qui se cumule avec un scénario lui aussi très bon, fait de missions courtes mais intenses dans lesquelles on découvre avec un œil neuf le quotidien des soldats américains, leur lexique un peu déroutant, sans oublier la situation géopolitique du moment. Un sans fautes qui se poursuit avec une nouvelle particularité, tous les personnages sont des animaux : les neveux de l'oncle Sam sont des lapins, les Vietnamiens des chats (siamois ?), les Chinois des pandas et ainsi de suite. Du coup les G.I. ont l'air gentils voire mignons. Et les Vietnamiens ne sont plus les imbéciles fourbes et hystériques que l'on a coutume de voir dans les mauvais films hollywoodiens, mais des félins auxquels les yeux bridés vont comme un gant. Les dessins crayonnés et retravaillés à l'informatique touchent justes et si ce n'est un peu plus d'humidité dans l'air, et un peu plus de sang, ce manga rendrait copie parfaite. Ce n'est déjà pas si mal et cette production un peu hors norme est une vraie réussite à tous points de vue...