L'histoire :
Perdue, Chi, une petite chatte grise, a été recueillie par la famille Yamada. Peu à peu, elle s’acclimate à la vie de la maisonnée et, curieuse, en profite pour découvrir le monde… Pour ce qui est des nouveautés et des sensations, l’alimentation se place au premier rang. Chi goûte. Les yeux pétillent, alors, après une lampée de lait, une gamelle de croquettes ramollies ou un morceau de pancake au beurre « laissé » par Yohei. Mais le nez se tord après une gorgée de café noir chipée dans la tasse de papa, un morceau de chocolat ou une langue passée furtivement sur une feuille de chou… Ces sensations désagréables ne sont, cependant, rien au regard du déplaisant souvenir laissé par le dernier bain. Pourtant, aujourd’hui, c’est louche : on rit beaucoup et on a l’air de bien s’amuser derrière la porte de la salle de bain (une salle de torture qui mousse et qui mouille…). En jetant, un œil, Chi s’aperçoit qu’effectivement jouets colorés et amusants ont rejoint, dans l’eau, papa et fiston. Pourquoi pas elle alors ?...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Avec sa frimousse « kawaï » à croquer, ses yeux ronds comme deux grosses billes et ses mimiques craquantes, la petite chatte Chi n’avait pas tardé à faire fondre petits et grands dans un 1er opus gonflé de tendresse et d’émotion. La voici de retour, prête à séduire, à nouveau, un cœur de cible principalement enfant (fille ?) au fil de péripéties courtes et chapitrées (39). Pas de grosse révolution, cependant, au niveau du récit qui s’amuse, toujours, à nous faire enfiler la peau de cette petite bestiole pour partager ses multiples apprentissages : alimentation, toilette, curiosité viscérale, besoin d’amour et jeux scellent à nouveau l’ensemble. Rien à redire sur l’effet attendrissant de l’exercice qui donne à chaque page l’envie de jouer du câlin avec cette petite boule de poils : candeur, naïveté, situations drôles et cocasses nous séduisent définitivement. Idem pour ce qui est de voir le monde du coté d’un chaton. Mais force est de reconnaitre qu’à la longue, tout ça tourne un peu en rond. Seuls, ici, les épisodes faisant apparaitre un congénère plus âgé (le chat-ours) dynamisent le récit et ressuscitent, un brin, notre intérêt. Pourquoi pas, alors, l’épaisseur de vraies aventures et plus uniquement le coté : « trop mignon ! » ? Le dessin séduisant de Konami Kanata, joue, du reste, cette carte attendrissante avec un certain brio : le trait joliment « pastelisé » et le réalisme des attitudes félines y sont vraisemblablement pour beaucoup. Un instant douceur avant tout.