L'histoire de la série :
Le déluge décrit dans l’ancien testament n’est pas forcément la réalité des faits. En effet, si le monde fut détruit il y a 7000 ans, cela est dû aux pouvoirs d’un cristal divin, qui permit de battre le comte millénaire, un démon apocalyptique aux traits loufoques, et ses sbires. Ces pouvoirs sont appelés « innocence » et ses utilisateurs, des exorcistes. Allen Walker est l’un d’eux, il rencontrera son futur maître, Mana, qui lui apprendra à utiliser la malédiction qu’il a subie à la mort de son père adoptif en véritable force anti-akuma. Ceux-ci sont des êtres propageant le malheur parmi l’entourage des personnes venant de décéder. Allen, pour parfaire sa formation d’exorciste, doit maintenant se rendre en Angleterre pour obtenir son accréditation.
L'histoire :
A la fin du XIXème siècle, le comte millénaire réapparaît et utilise les âmes de personnes souffrant de la perte d’un être cher. Son objectif est d’en créer des akumas, des armes dont le but est de détruire le monde des humains. Afin d’éviter un tel désastre, des hommes, nommés exorcistes, se sont réunis pour lutter contre ces démons. Allen Walker est le dernier entré dans l’ordre. Il a par le passé pactisé avec le comte afin de ramener son père à la vie. A l’époque, les choses ne s’étaient pas passées comme prévues, et Allen avait réussi à tuer cet akuma, mais en subissant le contrecoup d’une malédiction. Après quelques aventures formatrices, le jeune Walker arrive dans une ville quelque peu étrange. En effet, ces habitants revivent la journée du 9 octobre, en boucle, de façon identique. Seule Miranda vit chaque 9 octobre de la façon qu’elle le souhaite mais elle a surtout en mémoire la journée déjà passée. Notre exorciste découvrira quelques akumas mais c’est surtout la personne de Miranda qui l’intrigue. L’énigme voit alors prendre une autre tournure quand apparaît Road Kamelot, une petite fille au service du comte millénaire, qui n’est pas une âme damnée mais une humaine…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Cette série de Katsura Hoshino nous présente un 3e tome à la référence cinématographique bien singulière : Un jour sans fin (avec Bill Murray). En effet, le récit principal de ce volume fait revivre à ses personnages une journée éprouvante. Bien évidemment, l’idée de base est identique au film précité, mais son développement sied particulièrement bien à D-Gray Man. Le ressort scénaristique justifiant cette malédiction est d’ailleurs des plus judicieux. Katsura Hoshino propose des dessins de très bonne facture, mélangeant les ambiances victoriennes (décors, vêtements) au style gothique (cf. Road Kamelot), à travers un dynamisme et un découpage propres au manga. A ce propos, il est toujours aussi étonnant de voir que les mangakas prennent des éléments d’une autre culture que la leur (le christianisme dans le cas présent) pour les mélanger à leurs propres codes. A l’instar de Full Metal Alchemist, D-Gray Man est un des derniers shonen où l’humour et la violence morale ont une importance énorme. Cette série conserve donc ce ton où la dualité reste sa principale force.