L'histoire de la série :
Dans une région appelée Kanto, le désert est omniprésent partout où le regard porte. L’eau y est une denrée rare et onéreuse. Kanta Mizuno est un jeune garçon dont la profession est mercenaire. Il est connu sous le nom de Sunabo-Zu et sa légende est grande dans le milieu. Compensant sa petite taille par un matériel pointu et performant, il n’a au final qu’un seul point faible, les femmes à fortes poitrines ! Equipé d’un casque et d’un masque anti-chaleur, il possède également un treuil à propulsion et des vêtements en aramide (tissu résistant), et bien évidemment un arsenal d’armes impressionnant !
L'histoire :
Déguisée en enfant venant leur remettre un peu d’eau de la part du comité du quartier, Taiko aborde les deux étrangers qui fouillent les décombres de la boutique de Matsunami. Bien évidemment, cela n’est pas sans arrière-pensée : la jeune fille a dissimulé un micro dans la gourde et peut donc ensuite écouter la conversation des deux robots soldats. Leur discussion confirme alors que ce sont des robots comme ceux qu’elle et son maître ont affronté dans les anciennes ruines ; c’est pour cela qu’ils n’ont pas hésité à se jeter dans l’incendie de la boutique pour sauver les enfants de Matsunami. Taiko comprend alors que c’est le treuil abandonné par Sunabo-zu dans les ruines qui les a conduit jusqu’ici et elle retourne ensuite au près de son maître pour lui annoncer la nouvelle. Mais ce dernier est déjà au courant : malgré ses précautions pour camoufler les origines de son équipement, il avait un temps sous-estimé ceux qui le pistaient, mais s’était récemment aperçu de son erreur. Taiko demande à Sunabo-zu s’il n’aurait pas pu faire fuir les deux étrangers en faisant appel à Doronuma avant que les choses ne dégénèrent, mais son maître lui explique que ne rien faire et sacrifier Matsunami était le seul moyen de leur faire perdre sa piste. Malgré qu’elle sache au fond d’elle qu’il a raison, cela reste tout de même en travers de la gorge de Taiko…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Comme pour le volume précédent, le gros défaut de celui-ci, en dehors des scènes d’action du début qui mériteraient encore d’être fluidifiées (surtout qu’elles ont lieu de nuit), est de présenter une intrigue parfois un peu obscure. Les histoires politiques concernant les gouvernances des principales oasis du désert sont en effet toujours un peu floues, d’autant que l’auteur garde une part de mystère dans la mise en scène, histoire de laisser pas mal de suspense. Mais rien d’insurmontable : en faisant fi des subtilités, le gros du scénario est tout à fait compréhensible. En dehors de cela, quelques changements ont lieu, notamment un gros retournement de situation en fin de volume, et on ne peut pas dire que ces chapitres soient décevants, mais on aurait néanmoins aimé en voir plus, ou bien que cela soit mieux mis en scène. Une sensation de léger raté en quelque sorte… D’un point de vue graphique, l’auteur nous offre quelques belles planches (le portrait de Taiko en illustration est simplement magnifique de réalisme d’ailleurs) et le travail est dans l’ensemble d’un bon niveau. Mauvais point pour l’édition par contre, qui présente plusieurs pages où l’encrage est raté, ce qui est fort dommageable pour des graphismes fortement orientés sur les contrastes extrêmes entre le blanc et les aplats de noir. Au final, voilà encore un volume moyen et on a très peur que le prochain et dernier volume ne close la série de manière médiocre, ce qui ne rendrait pas hommage aux précédents. En espérant donc que le prochain opus remonte le niveau pour un dernier baroud d’honneur, d’autant que le clash des dernières pages nous laisse dans une grosse attente.