L'histoire :
Alors que l’histoire de l’humanité touche à sa fin, les mythes monstrueux sont revenus, c’est-à-dire les géants ! C’est dans ce monde hostile, dans une zone désertique, que Délos fait chemin en portant sur ses épaules une demoiselle répondant au nom de Promé. L’homme meurt de soif mais refuse de se nourrir du nectar que lui propose Promé car la source n’est autre que l’entrejambe de la demoiselle. Lorsqu’il aperçoit une oasis, Délos se jette dessus et réalise in extremis qu’il s’agit en fait d’un monstre. Promé lui reproche une fois de plus son manque de réflexion. C’est alors que des lances viennent transpercer la créature. Ces projectiles sont les armes d’un peuple, les chevaucheurs de scarabées. Bien qu’ils viennent de tuer le monstre, ils considèrent Promé et Délos comme des prisonniers et comptent bien les tuer. Seulement, le duo voyageur a prévu autre chose pour ce peuple...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Kentaro Miura s’offre une pause dans Berserk, sa série phare, pour nous livrer une revisite de la Gigantomachie, c’est-à-dire le combat qui opposa les géants aux dieux dans la mythologie grecque. Déjà, le mangaka impose sa touche scénaristique en plaçant son histoire dans le futur plutôt qu’aux origines des hommes. De plus, s’il y a bien des géants, il n’y a que peu de dieux et ceux-ci mettent du temps avant d’entrer en scène. En fait, le récit est un peu poussif au début et ne commence à se montrer intéressant qu’à partir du moment où Délos fait preuve de combativité et qu’on réalise l’importance de Promé. Néanmoins, l’intrigue se lit aisément et on apprécie surtout la vision apocalyptique du monde ainsi que l’originalité des différents peuples. En ce qui concerne les dessins, est-il vraiment utile de préciser qu’ils sont sublimes ? Les décors, les monstres, les personnages : tout fourmille de détails et transpire de réalisme ! On est donc transporté dans cet univers qui nous en met plein les mirettes. On aurait cependant aimé un format plus grand pour mieux profiter des planches qui sont quant à elles parfois très légèrement tronquées sur le côté à cause d’un souci d’édition. Sans être géant, ce one-shot devrait satisfaire les fans de l’auteur, en attendant la suite de Berserk.