L'histoire :
Dans la ville spatiale de Jeru la célèbre et charmante Gally, guerrière cyborg à la bouche de poulpe, terrasse un nouvel adversaire au grand tournoi interplanétaire. Elle espère profiter de l'agitation de l'événement pour retrouver le cerveau de sa vieille amie Lou, remplacé par une puce électronique. Mais les plans de Gally vont être bouleversés par une rencontre issue de son passé oublié. Son adversaire suivante, Kaelhula Sangwiss, n’est composée que de chair (ce qui dans ce monde est synonyme de faiblesse face à des cyborgs au corps de métal). Pourtant, sa classe naturelle et son sens inné des arts martiaux font faire ravaler à Gally son arrogance ; Kaelhula est-elle bien humaine ? Le combat de haut vol qui les oppose réserve bien des surprises et projette Gally au centre d’une intrigue dont les ramifications s’étendent à ce passé dont sa mémoire lui refuse l’accès. Pour mener à bien sa mission de sauvetage, elle décide de gagner le tournoi et de faire face aux réminiscences qui l’assaillent désormais sans répit...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Les états d’âme de Gally sont toujours au cœur d’une quête du passé perdu qui donne toute sa dimension au personnage. Mais les troublantes expériences sur la nature humaine du génialissime Docteur Nova commencent à beaucoup nous manquer : a trop vouloir surenchérir avec des nouveaux personnages et des équipements surpuissants, l’intrigue a perdu en mystère tandis que la quête du passé de Gally stagne. En voulant gâter le lecteur, c’est de Gally que l’auteur a fait une enfant gâtée dans un terrain de jeu spectaculaire mais complaisant. Finis les névrosés, les paumés, et les tordus ; le tournoi nous met face à un aréopage d’individus taillés et presque stéréotypés pour coller à un style particulier : super-maman, super-hindou, etc. Les péripéties de cet épisode en font un conte pour enfants : objets merveilleux et personnages fantastiques sortent de nulle part et disparaissent aussi sec, sans autre valeur que d’accélérer ou de ralentir une intrigue subtile comme Goldorak . Les images informatisées apportent une richesse graphique qui s’intègre bien au style du manga mais les décors restent assez pauvres. La série est prenante mais décourageante : la trame principale traîne trop en longueur malgré un potentiel que l'on sent bien réel. Ce tome est-il celui de trop ?