L'histoire :
Katsuji Yashima est un ancien yakuza qui débarque à Barcelone afin d'y retrouver Yuka, une présentatrice télé. Celui-ci est tellement amoureux d'elle qu'il a abandonné sa place au sein de l'organisation pour la suivre mais le problème est que cet amour est à sens unique. Alors qu'elle s’entretient avec quatre jeunes japonais afin de connaître leurs sentiments sur le monde actuel et sur la place du Japon, Yuka a droit à une réponse désabusée. Mais la jeune femme ne se laisse pas abattre et se décide à leur raconter une histoire, celle de Carthage. Alors que tous l'écoutent plus ou moins attentivement, le sol s'écroule et tous se retrouvent au beau milieu de ruines. Une vieille femme s'approche alors et leur annonce que leur pays, le Japon, va disparaître dans les années à venir, à l'instar de Carthage. Ces derniers mots prononcés, elle les avertit qu'ils vont assister à la fin du monde. L’instant suivant, ils se retrouvent au beau milieu d'un désert...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Voici un manga créé par deux mangaka de renom : au scénario nous retrouvons Buronson, le créateur de Ken le survivant (chez Asuka), et Kentaro Miura au dessin, le créateur de la référence heroic fantasy des manga : Berserk. Ils nous proposent une histoire assez basique où des japonais se retrouvent téléportés dans un futur digne de Mad Max où le Japon n’existe plus. Avec une idée des plus simplistes, Buronson développe des thèmes qui lui sont chers : la solidarité, le respect mais aussi le nationalisme, le tout traité avec une violence omniprésente même si celle-ci est moins sadique que dans sa série fleuve. Malgré de nombreux rebondissements, l’histoire est prévisible et ce n’est pas le traitement vraiment bourrin de celle-ci qui la rendra plus passionnante. On suit sans vraiment s’émouvoir le destin de personnages qui ne sont pas vraiment des plus attachants. Les dessins redressent un peu le niveau même si ceux-ci n’atteignent pas ceux des derniers tomes de Berserk : certaines cases manquent copieusement de détails et certains visages sont un peu ratés. Au final, cette œuvre de jeunesse de Miura est intéressante si l’on est un grand fan car le quidam risque de la trouver basique et sans saveur.