L'histoire :
A Kyoto, M. Okina a fait jouer le réseau d’informations de l’Oniwabanshu et a retrouvé la trace de la personne que Himura lui avait demandée, à savoir l’artisan qui avait fabriqué le sabre à lame inversée. Ce dernier, Shakku, est malheureusement décédé depuis. Accompagné de M. Okina et de Misao, Kenshin se rend tout de même sur place pour rencontrer le fils du forgeron, Seiku, ce dernier ayant repris l’activité après avoir tout appris de son père. Pourtant, ce ne sont pas des sabres que l’artisan fabrique mais des couteaux de cuisine : malgré un savoir-faire digne du meilleur fabriquant de lames, celui-ci ne veut pas fabriquer d’arme dans cette nouvelle ère de paix. Ce qu’il ne dit pas, c’est que son père avait fabriqué un dernier sabre avant de mourir. Une fois Kenshin parti, la femme de l’artisan fait remarquer à son mari qu’il aurait pu donner cette arme là au rônin, mais Seiku ne le voulait pas : le sabre en question a été offert à un temple et le fait qu’il n’ait jamais été souillé est la seule chose qui défende encore la mémoire de son père décédé... Pendant ce temps, dans le QG de Shishio - une grotte près de Kyoto - le premier des 10 sabres, Cho, est arrivé. Lorsqu’il entend le rapport que les espions ont rapporté sur Himura, ce collectionneur de sabres de maîtres décide d’aller dérober la dernière œuvre de Shakku...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Prenant toujours lieu à Kyoto, l’intrigue se concentre cette fois-ci principalement sur Kenshin (Sanosuké est d’ailleurs le grand absent du volume). Tout d’abord, le rônin tente de trouver un nouveau sabre à lame inversée, le sien ayant été détruit lors du précédent combat, mais le forgeron qui le lui avait fabriqué est décédé et le fils de ce dernier ne veut plus fabriquer d’arme. Puis, c’est un personnage important qui va faire son apparition puisque Kenshin va rien de moins que son ancien maître pour lui demander de lui apprendre les arcanes de l’école Hiten Mitsurugi, ce qu’il n’avait pu faire il y a 15 ans car il avait abandonné sa formation pour se lancer dans les troubles de la fin de l’ère Edo. Cet épisode inattendu (on imaginait le héros déjà au sommet de son art mais on apprend qu’il n’en est en fait rien) est aussi l’occasion pour le mangaka de nous proposer quelques planches couleurs, dont une superbe illustration de début de chapitre. D’une manière générale, même s’il n’y a qu’un seul petit combat pour les mettre vraiment en valeur, les graphismes sont impeccables et les deux nouveaux protagonistes ont un style appréciable, ce qui n’a pas toujours été le cas jusqu’ici avec les personnages temporaires. Malgré une touche très jeux vidéo (façon King of fighters), Cho a donc un look intéressant mais ce sont surtout ses armes qui changent de l’ordinaire. Quant au maître de Kenshin, ce dernier est plus classique mais c’est surtout son caractère qui est bien trouvé. Un peu d’action, pas mal de nouveautés et une plongée dans le passé de Kenshin, mais aussi des retrouvailles (Kaoru / Kenshin) et l’arrivée d’un nouveau personnage d’importance, autant dire que ce huitième opus est assez bien rempli. Avec des graphismes en constante amélioration et une histoire qui passionne et se complexifie toujours plus, la série continue donc de faire dans la qualité pour notre plus grand plaisir, d’autant que cette édition deluxe lui rend honneur. On attend donc la suite qui promet d’ores et déjà beaucoup d’action et encore quelque surprises.