L'histoire :
La dernière mission de Nagate a été un succès, tout du moins en apparence. Shizuka, la première fille qu'il a rencontrée en remontant à la surface et dont il était très proche, est morte au combat, absorbée par un gauna. A son retour sur Sidonia, Nagate est critiqué par les habitants qui ne voient en lui que le vilain petit canard de l'équipe des pilotes de Sentinelles. Une nouvelle mission est annoncée. Nagate prend possession de son vaisseau et rejoint l'escadrille. Un gauna est en approche. A mesure que celui-ci avance, les pilotes constatent que le nombre d'ennemis est en réalité de trois et que, en plus, ceux-ci ont pris l'apparence de leur vaisseau. Un détail interpelle Nagate : sur la coque du vaisseau gauna, un chiffre est inscrit, le même que celui de Shizuka...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Les univers de Tsutomu Nihei sont toujours difficiles d'accès pour le non initié. Avec Knights of Sidonia, le mangaka a essayé de rendre un peu plus accessible son style baroque et ses récits opaques. Le premier opus laissait une drôle d'impression, une sorte de mue non achevée. L'histoire mettait en avant un jeune homme sorti des quartiers souterrains d'une forteresse spatiale. On suivait son parcours et son adaptation dans Sidonia. L'univers était prometteur mais des points sombres sur l'histoire et les personnages se multipliaient à mesure que l'on tournait les pages. Heureusement, les réponses ont commencé à venir avec le second volet et cette volonté se poursuit dans ce troisième album. Le récit s'était terminé sur un drame avec la disparition du personnage de Shizuka lors d'une bataille stellaire. Dès les premières pages, l'auteur nous offre de sacrées surprises avec des gaunas qui évoluent et un retour inopiné. La narration est très rythmée et il est étonnant de voir certaines séquences plus proche du shônen s'intégrer dans cette série au concept si radical. Ainsi, Nagate est la cible de plusieurs demoiselles ! Visuellement, Nihei n'atteint pas ses meilleures performances (on est loin de Blame! et Biomega) mais cela reste très bon. Il est par contre un peu dommage que certaines scènes spectaculaires manquent un peu de lisibilité. Et on regrettera bien évidemment la présence amoindrie des décors apocalyptiques dont le mangaka a le secret ! Une suite de bonne tenue.