L'histoire :
Kobe, 23 juin 1952. Les aiguilles de la tour de l’horloge de la ville se sont remises à fonctionner le temps qu’une femme y soit assassinée en étant accrochée aux aiguilles et que son assassin, qui n’est autre que sa fille adoptive, ne se donne la mort. Deux ans plus tard, Taïchi Amano est un jeune homme sans emploi qui passe le plus clair de son temps enfermé dans son appartement et qui a du mal à payer son loyer à temps. Aujourd’hui, après s’être fait réprimander par sa propriétaire, le garçon sort pour acheter quelques livres. Sur le trajet, il rencontre la belle Megumi qui est toujours aussi séduisante qu’au lycée. Taïchi se voit déjà vivre une romance en apprenant que la jeune femme n’est pas mariée, mais il déchante quand le fiancé de celle-ci arrive. Taïchi est dégouté en voyant qu’il s’agit de Tatsuhiko, un camarade du lycée qui le brimait et qui a tout pour lui. Pour ne pas perdre la face, Taïchi prétend être riche et fiancé lui aussi, mais son mensonge ne semble pas tenir la route auprès de Tatsuhiko. C’est alors qu’un beau jeune homme, Tetsuo, arrive et se fait passer pour le chauffeur de Taïchi. Ce dernier profite de l’aubaine mais perd son soulagement quand il comprend qu’il est conduit à la « tour fantôme » où a eu lieu le meurtre de 1952. Tetsuo lui explique qu’il y a un poste de gardien à pourvoir et s’en va en le laissant seul. Là, alors que son appartement est victime d’un incendie criminel, Taïchi se fait agresser dans la « tour fantôme »...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Après la série médicale Team Medical Dragon, Taro Nogizaka change de registre et nous propose ici une sombre histoire de meurtre dans le Japon de 1954. Changement de décors et d’époque donc, mais aussi de style de récit avec un synopsis pour le moins intriguant : deux ans après un meurtre sordide, un jeune loser manque de se faire tuer à l’endroit même du précédent crime et se retrouve embrigadé, plus ou moins volontairement, dans une dangereuse chasse au trésor. Entre des personnages tous louches (et même malsains pour certains), de nombreuses zones d’interrogations, et des meurtres cruels à la mise en scène soignée, les ingrédients du polar sont là pour faire de cette série une histoire sombre, inquiétante et terriblement prenante. On se laisse guider par le récit qui, malgré des protagonistes peu reluisants et un univers qui fait peur, parvient à exercer un charme envoutant. De plus, les graphismes subliment la mise en scène avec un trait de qualité et des planches particulièrement fournies et soignées. En tout cas, ce premier opus est une très bonne découverte et on compte sur la suite pour garder la mesure.