L'histoire :
Iba, un historien, est cinquième dan de kendo et remporte la victoire au championnat national pour la deuxième année consécutive grâce à sa technique spéciale. Le soir, après avoir fait l’amour à Kyoko, sa fiancée, Iba lui annonce qu’il va partir sur la route de la soie pendant deux ou trois mois maximum... Un an plus tard, Kyoko est dans le désert à la recherche de son fiancé qui n’a plus donné de nouvelles depuis son départ. La jeune femme ne peut se résoudre à penser qu’il est mort et continue donc de le chercher désespérément. Au moment où elle s’apprête à rentrer, Kyoko fait une chute et tombe sur le talisman qu’elle avait offert à Iba. C’est alors qu’un énorme nuage noir apparaît dans le ciel et la charge électrique est tellement forte que la jeune femme perd connaissance. A son réveil, elle se trouve dans une pièce inconnue et vêtue d’une robe qui ne lui appartient pas. Une femme arrive alors et lui explique qu’elle se trouve à Xixia en l’an 1212 ! Kyoko demande à la femme de sortir en ville pour se rendre compte de la situation et c’est justement le jour qu’a choisi le colonel Yang pour faire une inspection du village…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Lorsque l’on voit un titre qui réunit le scénariste de Hokuto no Ken (Asuka) et le dessinateur de Berserk (Glénat), on s’attend forcément à du bon et du viril. Et on a raison ! Sur fond d’histoire d’amour, on suit un couple qui fait un retour dans le passé et se retrouve dans le continent chinois à l’époque de Gengis Kahn (XIIIème siècle). Bien plus qu’une simple histoire d’amour et d’une reconstitution de guerre, il s’agit de revisiter une partie de l’histoire tout en posant la question des conséquences que pourrait avoir un changement du passé. Bien que ce thème ne soit pas d’une originalité folle, le récit est bien mené et rythmé et la lecture est captivante, d’autant plus que les graphismes sont eux aussi de fort bonne qualité. L’ensemble est dynamique que ce soit au niveau du découpage ou de la mise en scène, les personnages sont expressifs et travaillés (les exagérations physiques étant juste là pour relever leur charisme imposant) et l’encrage et le tramage sont soignés (même si le choix de ce dernier est parfois discutable). Beau et intéressant : que demander de plus ?