L'histoire :
Il y a deux ans de cela, une tueuse en série nommée Shinju Shinagawa a défrayé la chronique : déguisée en clown, la jeune femme de 20 ans a démembré plusieurs hommes dans la trentaine et certaines parties n’ont jamais pu être retrouvées. Arata Natsume est un employé au service d’aide sociale à l’enfance et son manque de sang-froid ne passe pas inaperçu, cela lui attire même des problèmes. Parmi les cas dont il s’occupe, il y a un garçon du nom de Takuto. Le père du jeune homme a été tué par Shinju et la tête du défunt reste introuvable. Takuto décide alors d’écrire à la tueuse et se fait passer pour Arata. Un jour, la jeune femme répond et demande à le voir au centre de détention. Le véritable Arata accepte de s’y rendre pour protéger Takuto et tenter d’obtenir des réponses...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Un employé au service d’aide sociale à l’enfance décide de rencontrer une meurtrière particulièrement redoutable dans le but de découvrir où elle a caché la tête d’une de ses victimes ; pour la faire parler, il lui promet de l’épouser... L’intrigue de base nous fait irrémédiablement penser au Silence des agneaux avec son face à face avec une tueuse en série très intelligente, mais les comparaisons s’arrêtent là. En effet, en introduisant la question du mariage et en mentant sur ses intentions, le personnage principal se retrouve empêtré dans des problèmes qu’il créé lui-même. On a du mal à croire à cette introduction qui est pleine d’exagérations, sans parler de la naïveté de l’avocat, aussi on craint que l’intrigue ne poursuive dans cette voie. Fort heureusement, le duel psychologique qui a lieu se révèle malgré tout assez intéressant car les deux personnages sont des manipulateurs qui savent qu’ils se mentent mutuellement, quelques révélations rendent la situation plus complexe que prévu et il y a quelques mystères bien sentis. Graphiquement, on reconnaît sans peine le trait de l’auteur et les déformations dues aux grimaces confèrent beaucoup de charisme aux personnages. Voilà une série qui se révèle donc assez prenante malgré tout et donne envie d’en savoir un peu plus.