L'histoire :
Le conseil des élèves est sur le point de clôturer sa réunion quand le président aborde un dernier sujet : « P ». Il s’agit d’une rumeur selon laquelle un mystérieux personnage surnommé P volerait à la demande tout objet n’ayant pas de valeur au sein du lycée moyennant 30 000 yens. En fait, le président des élèves soupçonne Yûma, un élève de première que l’on surnomme Professeur. Seulement il n’a aucune preuve et, finalement, le conseil décide de laisser tomber cette histoire, du moins pour l’instant. Après la réunion, Ruri Himeno, la vice-président des élèves, se rend dans la salle de documentation au fond de laquelle se trouve un passage secret pour accéder à la salle voisine où se trouve Yûma : surdoué, ce dernier s’est vu confier cette pièce uniquement pour qu’il puisse étudier tranquillement. En réalité, le jeune homme s’en sert surtout pour faire des recherches sur son ordinateur à des fins personnelles : il est le complice de « P », ce dernier étant en fait Ruri...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Si Ruri a tout de la lycéenne modèle, la demoiselle fait en réalité la voleuse pour ses camarades en échange de 30 000 yens avec l’aide de son complice, le surdoué et séduisant Yûma dont elle est amoureuse. L’idée de mettre en scène une cambrioleuse avec des principes nous rappelle un peu Cat’s eye mais se démarque de par son contexte : ici, l’action se déroule au lycée, les objets volés n’ont qu’un valeur sentimentale et la voleuse en question est une jeune fille sûre d’elle mais dont les déclarations sont ignorées par l‘élu de son cœur. Bien plus que le côté cambriolage, ce sont surtout les relations entre les personnages qui sont intéressantes, qu’il s’agisse de P ou bien de ses clients. Les intrigues, certes prévisibles, sont quant à elle très plaisantes et séduiront les lecteurs les plus sentimentaux. A noter quez l’intrigue principale occupe les deux tiers du volume, le reste nous présentant une nouvelle intitulée Baby it’s you et mettant en scène une histoire d’amour élève/professeur sur fond de théâtre. En dehors d’une édition qui laisse à désirer (l’encre bave régulièrement sur les pages), les graphismes sont très corrects : le trait est fin et précis, le tramage soigné, les personnages sont expressifs et beaux... Les fans de l’auteur - déjà connue pour des titres comme Marmelade boy ou Ultra maniac - seront ravis et les amateurs de shôjo seront emballés eux aussi.