L'histoire :
Luna Hazuki, une petite fille japonaise, passe ses vacances avec ses parents et son frère aux USA où ils traversent en voiture le pays. Sur la route désertique de Las Vegas, ils croisent un vieil homme mal en point qui refuse toute aide. Le père de Luna appelle une ambulance par acquis de conscience et redémarre. Quelques minutes passent et la petit fille réclame une pause toilette. S'arrêtant sur le bas-côté, Luna cherche des fourrés pour ne pas être vue. Alors qu'elle se retourne pour voir ses proches l'attendre, un camion-citerne percute de plein fouet la voiture... Sept années ont passé et Luna, restée aux USA, est devenue une brillante élève au lycée John Taylor. Elle s'est faite des amis comme Issa, un jeune homme originaire lui aussi du Japon. En rentrant chez elle, Luna retrouve sa petite famille avec un plaisir non dissimulé. Le lendemain, lorsqu'elle retourne à l'école, un type l'agresse. Il lui demande comment elle peut être heureuse, et surtout comment ses parents ont pu ressusciter ?
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Sujet porteur en cette année 2012, la fin du monde donne l'occasion à bon nombre d'auteurs de faire frissonner leurs lecteurs avec des récits post-apocalyptiques ou horrifiques. Sanctum est une série courte (5 albums) qui risque de surprendre, voire même de déstabiliser les lecteurs. Masao Yajima, le scénariste, s'amuse comme un beau diable à manipuler des thématiques différentes comme la religion (catholique), les maux de l'adolescence, et bien sûr la mort. Si les chapitres se lisent agréablement, la trame narrative s'installe par contre beaucoup trop lentement, mais le scénariste devrait, on l'espère, se concentrer bientôt sur les différentes conséquences des actes passés de Luna. Heureusement, l'auteur peut compter sur un dessinateur en très grande forme : Boichi. Celui qui fut découvert sur Sun-Ken Rock figure aujourd'hui parmi les meilleurs. Son trait est précis, chiadé et spectaculaire. Alors, certes, certains personnages se ressemblent quelque peu entre ses différentes séries, mais lorsque l'on assiste au prologue de ce premier opus, on ne peut que rester pantois. Une nouvelle claque visuelle qui laisse augurer du meilleur pour Sanctum si le scénario se met à niveau par la suite. Pour l'instant, nous avons juste un bon divertissement...