L'histoire :
La vie des internes des hôpitaux n'est pas toujours rose. Celle de Saitô, maintenant au service de néonatalogie, vire carrément au noir. En effet, l'un des jumeaux nouveaux-nés dont il s'occupe se révèle atteint du syndrome de Down, autrement dit la trisomie 21. Ceci a entraîné une complication sous la forme d'une occlusion intestinale qu'il faut opérer d'urgence. Pour cela, l'accord des parents est nécessaire. Mais l'annonce de cette difficulté supplémentaire est trop dure pour les parents Tanabe qui avaient déjà des difficultés à reconnaître leurs enfants. S'engage alors un véritable bras de fer entre les parents qui veulent laisser mourir leur enfant, le docteur Takasago qui fait tout ce qui est en son pouvoir en respectant les règles de l'hôpital et Saitô, prêt à tout pour sauver l'enfant. Notre jeune interne se heurte alors une fois de plus à son rôle de médecin. Des parents ont-ils le droit de laisser mourir leurs enfants ? Les médecins ont-ils le droit et le pouvoir de les en empêcher ? Que sont ces considérations quand la vie d'un nouveau-né est en jeu ?
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Au premier abord, on serait tenté de prendre ce seinen à la légère. Après tout, on a Urgences et une flopée d'émissions sur la médecine et le milieu hospitalier. Un truc de plus sur l'hôpital... Erreur ! Si l'on est coutumier de voir fonctionner des services, nous sommes ici plongés dans la vie d'un interne ordinaire et ses préoccupations. Pas de sang à foison, ni des gens qui courent partout en hurlant “héparine 50cc ! “ , juste des problèmes de médecins, de patients, et de leur famille. S'ennuie-t-on pour autant ? Loin s'en faut ! Shuho Sato nous promène d'un camp à l'autre et prend le temps de développer les motivations (ou démotivations) de chacun et fait monter peu à peu la tension. Tension très bien traduite dans le dessin dans deux scènes particulièrement intenses. D'une manière générale, ce dessin est un peu à deux vitesses. D'un côté, des scènes d'ambiance où les décors sont soignés et bien détaillés. De l'autre côté, l'auteur fait la part belle aux gros plans sur les visages avec des expressions de choc et sur fond blanc, ce qui est un peu caricatural. Alors même si ce tome 4 est un peu forcé et que l'on reste un tout petit peu sur notre faim, il n'en reste pas moins un très bon seinen dont on attend impatiemment la suite...