L'histoire de la série :
A Tokyo, les forces de l’ordre ne sont plus celles que l’on croit. En effet, des gangs rivaux et puissants ont fait main basse sur la capitale japonaise. On en dénombre quatre : les singes de Shivuya, les Hands de Shinjyuku, les Sarus de Musashino et les Wu-Ronz de Bukuro. Chacun a une politique de groupe très différente. Ainsi les derniers cités ne sont autres que la milice des yakuzas tokyoïtes. Les Hands ressemblent plutôt à une milice armée et se montrent clairement en habits militaires. Les singes semblent plutôt calmes et discrets, tout comme les Sarus qui prônent la paix. Bien évidemment, les membres de ces gangs ne sont pas les bienvenus dans le territoire des autres. C’est ainsi que quelques Sarus, souhaitant profiter d’un spectacle de strip visiblement de qualité, se rendent à Bokuro. Malheureusement pour ceux-là, le quartier appartient à Merra, leader des Wu-Ronz, qui a une dent envers ceux de Musashino et en particulier Kaï. Il les fait donc supprimer et exhibe leur tête dans tout le quartier. Terra, chef des Sarus, ne souhaite pas que les choses s’enveniment et mourra pour sa cause. Mais la guerre civile semble, hélas, inévitable…
L'histoire :
En voulant se venger, quelques Sarus tombent sur Nkoï et décident de le tuer. Ce qu’ils ne prévoient malheureusement pas, c’est que le fils du parrain des yakuzas prend le dessus et un seul homme arrive à s’échapper. Mais Nkoï envoie à sa poursuite son fidèle Galiléo, une véritable armoire à glace à l’intelligence relative. Le fuyard appelle alors Kaï et Hasheem à la rescousse. Ceux-ci arrivent dans la foulée et c’est un homme gravement blessé qu’ils découvrent et qui leur apprend qu’un monstre approche. Il s’agit bien évidemment de Galiléo qui, en agressant Kaï, le projette sur un véhicule en marche. C’est à l’intérieur de l’usine de retraitement des déchets que le jeune Saru peut descendre, mais il voit alors arriver au loin l’énorme silhouette du sbire de Nkoï. Pendant ce temps, Merra visite les tunnels en construction que finance Boubba, son chef. Celui-ci est accompagné de Skunk et Nkoï. Souhaitant se débarrasser de l’homme de main devenu trop encombrant, le fils de Boubba livre alors le chef des Wu-Ronz aux mains des Hands avec qui la politesse n’est pas de rigueur. Nkoï retrouve ensuite Galiléo à l’usine où ce dernier vient juste de mettre la main sur Kaï et il veut le finir lui-même. Mais c’est sans compter sur Merra qui a réussi à s’en sortir et a la ferme intention de se venger…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Tokyo Tribe 2 conserve les qualités entrevues dans les deux précédents tomes, mais aussi ses défauts. Cette série de Santa Inoue nous présente une véritable guerre des gangs comme le cinéma a pu nous le montrer, à la différence près que cette fois-ci le « terrain de jeu » est le Japon et non les Etats-Unis. Malgré tout, on ressent une forte atmosphère hip-hop dans les tenues de nos personnages ou même dans certains de leurs actes (port d’armes exhibées, femmes objets). Ainsi, Santa Inoue mise surtout sur le côté tape à l’œil de cette culture sans la juger dans ses déviances. C’est cet aspect qui est intéressant car après tout, on lit un manga d’action où la mort peut venir à chaque instant pour les personnages. Le dessin est toujours aussi irrégulier, passant de gros plans détaillés (le visage de Merra, p.60) à des scènes illustrées moins fournies. Pour autant, le progrès accompli depuis le premier tome est visible et laisse entrevoir une marge de progression intéressante. Ce nouveau volume est cependant moins riche en émotions fortes. Cela est dû à une longue poursuite qui a finalement pour but d’amener à des situations fort prometteuses. Un tome de transition, en somme…