L'histoire :
Hiromi s’est rendu dans le bâtiment abandonné dont Athéos cache l’existence officielle, grâce aux indications données par un mystérieux contact. Bien que les niveaux supérieurs semblent effectivement désaffectés, l’enquêteur finit par tomber sur un homme armé en train de garder une porte d’accès sécurisée dans les sous-sols. Se faisant passer pour quelqu’un du bureau central et montrant son bandeau d’Atheos pour s’approcher suffisamment prêt de l’homme sans trop éveiller sa méfiance, Hiromi le neutralise avant que ce dernier n’ait eu le temps de vérifier ses dires. Il ouvre ensuite la porte grâce au code que son contact lui a fourni et tombe sur une cellule médicalisée qui semble être celle où Nana avait été enfermée 14 ans plus tôt. Se rendant dans la pièce adjacente, il découvre alors une sorte de caisson relié à une batterie de machines et, en l’ouvrant, a la surprise de découvrir ce qu’il reste de la jeune fille qu’il croyait morte depuis longtemps : une tête et un tronc reliés à toutes sortes de tuyaux et de câbles. Celle-ci ouvrant les yeux, il se rend soudain compte que Nana n’est pas morte et qu’elle a été le sujet de tests durant ces 14 ans, dont les résultats sont les restes de la jeune fille à peine vivante qu’il a devant les yeux !
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
A nouveau, ce tome apporte une nouvelle donne en ce qui concerne l’héroïne. Passée de la jeune fille fuyant la réalité du premier opus pour devenir la tueuse motivée que l’on a vue en action dans le second tome, cette dernière redevient à nouveau un légume traumatisé lorsqu’elle se rend compte que les chimères qu’elle combat sont des humains ayant muté, ceux-ci n’étant en cela finalement pas tellement éloignés d’elle. On en apprend également plus sur Atheos, l’organisation qui emploie Hiromi et qui utilise Aiko pour lutter contre les monstres, et notamment que c’est une organisation fondée par le gouvernement et que c’est ce même gouvernement qui a créé les chimères ! Petit à petit, tout devient plus clair et quelques révélations sur l’origine d’Aiko sont même apportées. Les planches sont constituées de dessins fortement encrés, dans un style moderne, aux traits de plume saccadés, collant parfaitement au thriller biologique, rappelant parfois dans le fond ou dans la forme certaines œuvres de Tetsuya Tsutsui (l’auteur de Manhole, édité chez Ki-Oon). Une organisation secrète du gouvernement, des expériences sur des humains, des monstres glauques, une ambiance inquiétante, des combats extrêmement violents et des graphismes en parfaite adéquation avec tout cela font de ce titre une œuvre intéressante bien qu’un peu classique. Si vous aimez ce genre d’histoires, n’hésitez pas !