L'histoire :
L'ouvrage présente des illustrations d'origines très différentes, qu'elles soient tirées d'anthologies, de compilations ou de romans graphiques. Elles proviennent toutes du continent asiatique, provenant ainsi du Bangladesh, Bhoutan, Cambodge, Chine, Corées du Nord et du Sud, Hong-Kong, Inde, Indonésie, Japon, Malaisie, Mongolie, Philippines, Singapour, Thaïlande, Taïwan, Tibet et Vietnam. L'ouvrage se décompose en plusieurs parties nommées respectivement : « une cartographie des différents pays », « fables et folklores », « recréer et revisiter le passé », « contes et conteurs », « censure et sensibilités », « mangasia et multimédia ».
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Le britannique Paul Gravett est un spécialiste reconnu dans le 9e art où il réalise des critiques depuis des décennies mais chapeaute aussi une quantité incroyable d'ouvrages et, ces dernières années, d'expositions marquantes. Début 2017, il nous avait notamment époustouflés avec une mise en avant des travaux de Will Eisner sur Le Spirit à l'occasion du centenaire du regretté artiste. Fin 2017, il dirige une exposition présentant les différentes facettes de la bande dessinée en Asie. Si en France, nous connaissons fort bien celle provenant du Japon, pas mal celles de Corée du Sud et de Chine, il est surprenant de voir le travail de découvreur offert par Paul Gravett. Avec des inspirations culturelles totalement différentes, les artistes présentent des visuels très différents et aux résonances aussi variées que stupéfiantes. L'ouvrage est intéressant, disposant d'une grande quantité de visuels, et permet de découvrir une mine d'informations enrichissantes sur le mangasia comme l'appelle l'auteur. Le grand format de l'album offre ainsi des dimensions parfaites pour profiter des nombreux talents présents au sommaire. S'étalant sur 320 pages, nous aurions apprécié avoir peut-être encore plus d'anecdotes à caractère historique, mais Mangasia est déjà un livre copieux et généreux en connaissances à partager. Un beau livre, comme on dit.