L'histoire :
Après la fusillade chez l’horloger qui a coûté la vie à ce dernier, ce qui restait du groupe de cow-boys a réussi à s’enfuir avec Pampi. La femme de l’horloger fournit alors à Bambi de nouvelles armes ainsi qu’une voiture, et lui indique d’où venaient les malfrats : avec le reste de leur gang, ceux-ci ont pris le contrôle d’un petit village dans la vallée. Là-bas, la « mama » sème la terreur avec ceux qu’elle considère comme ses enfants : viols, meurtres cruels, pillage... Mais ce n’est pas le problème de Bambi qui veut seulement récupérer Pampi. Au volant de sa petite voiture toute mignonne - mais blindée -, la jeune fille défonce le barrage à l’entrée de la ville et fonce jusqu’au centre, tuant tous les cow-boys qu’elle rencontre à coup de balles mais aussi de grenades. Tandis qu’elle fait un carnage, elle voit une voiture s’enfuir avec le garçon à son bord. Sans hésiter, Bambi se rue à sa poursuite et flingue les motards qui servent d’escorte avant de se faire aborder par un gros balèze qui tente de l’étrangler à travers le toit. La jeune fille n’a plus le choix et choisit l’accident pour se défaire de son agresseur. Persuadés que la jeune fille est morte, ceux qui étaient dans la voiture reviennent mais ont la surprise de la découvrir intacte, ainsi que la voiture. En fait, seul le gros balèze y est passé, et c’est maintenant leur tour ! Mais Bambi découvre alors que le gamin n’était qu’un leurre : ce n’est pas Pampi ! Ce coup-ci, Bambi est vraiment énervée et retourne au village, bien décidée à ne plus perdre de temps en subtilités...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Après un premier opus explosif du début à la fin, ce nouveau volet n’est pas en reste et va même encore plus loin, ne laissant que peu de temps morts et nous offrant quelques tueries plutôt originales et toujours déjantées. Ce coup-ci, Bambi affronte un gang de cow-boys tueurs menés par une mère à la peau dure, puis un groupe de camionneurs chasseurs de primes prêts à en découdre à coup de 38 tonnes, ainsi que quelques racailles supplémentaires de-ci de-là. Dans le dernier chapitre, l’auteur prend le temps de nous présenter le prochain adversaire de la jeune fille et celui-ci pourrait bien cette fois lui donner un peu plus de fil à retordre que les truands habituels puisqu’il s’agit d’une sorte de tueur psychopathe ravagé, ancien catcheur et qui semble cacher un terrible secret derrière son masque de lucha libre (secret que l’on découvre en partie à la toute dernière page). En fond, Gabba King est devenu dépressif depuis qu’il a perdu Pampi et sombre de plus en plus dans la folie et la déchéance, les annulations de concert faisant courir chez les fans la rumeur qu’il serait mort (ce qui pose quelques problèmes). De son côté, le personnage du jeune homme que Bambi a sauvé par hasard au début du volume 1 prend également de plus en plus d’importance en approchant la jeune fille tout en jouant l’agent double pour le compte des hommes de Gabba King. Bref, l’auteur ne manque pas d’imagination et son histoire continue tranquillement tandis que les cadavres s’amoncellent devant nos yeux. En fait, on reprochera surtout à ce volet de ne pas vraiment faire avancer l’histoire et de se contenter de proposer de nouveaux adversaires à Bambi, certes dans des chapitres plus suivis qu’auparavant, mais cela reste un peu dommage. Graphiquement, le mangaka s’est visiblement amélioré depuis ses premières planches. Par ailleurs, l’édition nous offre encore une fois une coloration spécifique, toute en nuances de bleu pour la première partie, puis en nuances de rouge pour la seconde, avant de mixer les deux pour la fin dans une expérience visuelle étonnante nous donnant l’impression de voir une plongée en enfer se réaliser, expérience qui trouve son point d’orgue dans un moment de violence extrême où l’on comprend que le catcheur venu affronter Bambi est bien plus qu’un simple psychopathe (qui plus est, cette dernière image aux couleurs mélangées peut se regarder avec des lunettes 3D-relief à l’ancienne pour un rendu un peu plus impressionnant encore !). En résumé, ce second opus, dans la lignée du précédent, est une réussite du genre qui comblera les amateurs de la série et qui, en jouant sur l’édition, s’extrait des limites habituelles du 9ème art. Pour autant, l’effet de surprise n’est plus aussi percutant qu’au début et on aimerait bien que le scénario se développe un peu plus.