L'histoire :
Gabba King n’ayant plus fait d’apparition publique depuis un long moment maintenant, ses partenaires commerciaux désertent les uns après les autres. En fait, personne ne sait de quoi il retourne vu que les rumeurs de mort ne sont pas démenties par le staff de l’idole. Comme les appuis des puissants et des politiques ne sont plus là, la police peut enfin s’en prendre aux activités mafieuses de Gabba King et de sa maison d’édition : elle ne ferme plus les yeux sur la drogue distribuée, fait des perquisitions... Les disques de l’artiste sont même retirés des rayons, et ses effigies sont détruites partout en ville. Tandis que son empire se désagrège, Charlie semble rester calme et fait plus que jamais de la capture d’A-Saku et de la mort de Bambi et des autres une priorité. Ces derniers sont actuellement dans les sous-sols de l’île où ils ont trouvé un tunnel d’évacuation qui devrait probablement les mener jusqu’à la côte, sauf que personne ne sait vraiment où il va. En chemin, une partie du tunnel s’effondre et Bambi est ramenée en arrière par une vague d’eau jusqu’au pied de la dernière des triplées encore vivante. Le combat peut reprendre, mais toute l’île est sur le point de sombrer...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Comme on pouvait s’y attendre, ce sixième et dernier volet met fin à la série de manière explosive. On y a entre autres droit à un combat final au sommet qui va plus loin que jamais, mais à bien peu d’explications en contrepartie. Presque aucune, en fait : le plan final de Charlie, pourquoi A-Saku reste jeune et le fait que Bambi n’a pas été formée par les vieux, mais c’est à peu près tout. Après tout, les raisons qui ont mené à ce road-movie déjanté ne sont pas si importantes, ce n’étaient que des prétextes pour mettre en place l’histoire, c’est sans doute ce qu’il faut se dire. Quant à l’affrontement, dans le plus pur style des films de série B, l’auteur met en scène des protagonistes acharnés que les balles n’arrêtent même pas ! Enfin, pas tous... Et le lieu choisi pour ces affrontements sanglants et une sorte de Disney Land à peine déguisé où les personnages vont pouvoir s’entretuer joyeusement dans des décors et dans des costumes féeriques. Excellent ! D’une manière générale, les dessins sont comme toujours des plus réussis à tous les niveaux. Les dernières pages nous surprennent quant à elles par les événements qui y ont lieu, qui sont de plus mis en scène de manière efficace. En résumé, le mangaka nous offre un final spectaculaire à la hauteur de la série, et en rab, après un « générique de fin », on a même droit à un épilogue sympathique, là encore tout à fait dans le style des récits du genre. Pour prolonger le plaisir, un volume 0 est prévu qui nous parlera des origines de Bambi. Peut-être cela répondra-t-il à nos dernières interrogations : on a hâte de voir ça !