L'histoire :
Sato, Keiko et leurs copines rentrent du collège. Keiko essaye de motiver Sato pour les révisions durant l’été, car sinon sa moyenne générale risque de devoir lui faire intégrer un autre lycée. En cours de route, Keiko laisse les autres et part de son côté sans expliquer ce qu’elle va faire. En réalité, la jeune fille va rendre visite à leur camarade Kashima. Depuis qu’il s’est battu avec Isobe, Kashima est coincé à l’hôpital, et Keiko est la seule à lui rendre visite... De son côté, Isobe continue d’étouffer l’affaire en prétendant être tombé tout seul. Le garçon n’a personne à qui parler et s’enfonce de plus en plus dans la solitude. Tandis qu’il voit de moins en moins Sato qui quant à elle voit de plus en plus Misaki, Isobe prépare sa vengeance envers ceux qui ont harcelé son frère au point de le pousser au suicide. Après une soirée désastreuse avec Misaki, Sato se rend compte qu’en fait elle ne veut plus vraiment de ce dernier et tient plus à Isobe. Quelques temps plus tard, la jeune fille se rend chez Isobe où ils passent une nuit entière ensemble à aller toujours plus loin dans leurs expériences sexuelles. Cela leur permet aussi de discuter un peu, mais Sato n’ose pas encore lui dire ce qu’elle ressent. Alors que la fête du collège approche, Sato écrit une lettre où elle déclare ses sentiments à Isobe, mais ce dernier ne vient plus en cours depuis plusieurs jours...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Comme on s’y attendait, la trajectoire de Sato et d’Isobe continue d’évoluer en sens contraire dans ce deuxième et dernier volet. Après avoir revu Misaki, Sato se rend compte qu’elle ne veut pas de lui mais que c’est d’Isobe dont elle est amoureuse. Pendant un fugace moment, le temps d’une dernière nuit ensemble, leur relation semble faire un pas en avant. Si la jeune fille n’arrive alors pas encore à lui dire ce qu’elle ressent, elle décide peu après de lui écrire une lettre pour se déclarer. Seulement, il semble qu’il soit désormais trop tard... De son côté, Isobe met en place son plan de vengeance à l’encontre des élèves qui avaient harcelé son frère au point de le pousser au suicide, et annonce à Sato que lui-même ne compte pas vivre encore très longtemps. La tension du récit augmente vitesse grand V dans ces derniers chapitres, entre la descente aux enfers d’Isobe et la prise de conscience de Sato. Le lecteur voit bien à l’avance que la première va trop vite par rapport à la seconde, et que la trajectoire de ces deux-là ne pourra plus se recouper, qu’ils ont raté d’un rien l’occasion de vivre leur histoire ensemble. Entre amours gâchées et espoir retrouvé, et pas toujours pour ceux auxquels on s’attendait, le récit est cette fois encore assez dur et laisse autant de marques aux personnages qu’aux lecteurs. La mise en scène est particulièrement soignée et convainc d’ailleurs bien plus que dans le premier opus. La fin du récit retourne complétement la situation, et là encore le moral des plus sensibles risque d’en prendre un coup. L’épilogue est quant à lui bien trouvé et permet de tourner la page de ce récit, tout comme les protagonistes ont tourné quelques temps plus tard, de gré ou de force, la page de leurs amours perdues. Ce dernier chapitre l’annonce : la boucle est bouclée, et cette histoire n’est qu’une parmi tant d’autres, les premiers rôles d’hier devenant les seconds rôles de l’histoire des protagonistes de demain (qu’on ne nous racontera pas), dans une autre version, probablement plus heureuse, que celle que l’on vient de lire. Malgré les ratés et les douleurs, la vie et les trajectoires de chacun continuent. Et tout cela, comme le dit l’héroïne à sa façon à la fin, n’était qu’une goutte d’eau dans la mer...