L'histoire :
Nagai et Sakoto n’en reviennent pas en regardant par la fenêtre : les immeubles disparaissent peu à peu, comme si la série dans laquelle ils se trouvent était en train de connaître ses derniers jours. Nagai comprend alors à quel point il est urgent de retrouver Rin pour éviter que le monde de Resonance ne soit totalement détruit. Toutefois, ils ont un problème bien plus important à régler d’abord : l’immeuble où ils se trouvent est sur le point de disparaitre à son tour et un homme armé d’un porte-manteau tente de les tuer. Sakoto parvient à sauver Nagai d’un coup mais se retrouve blessée au sol. Nagai tente alors de prendre la fuite mais, dans la précipitation, chute dans des escaliers. C’est alors que le masque apparaît devant lui...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Satoshi Kon nous avait régalé avec le premier Opus et c’est donc avec un plaisir non dissimulé que l’on ouvre ce second volet. Bien que l’intrigue soit ici plus simple (il faut empêcher Rin de tuer le Masque pour ne pas détruire le monde de Resonance), la lecture est tout aussi géniale : l’auteur joue abondement avec les planches, la mise en scène et la mise en abîme. Le parallèle entre les réalités et la notion de travail de mangaka s’entremêlent sans cesse et on ne sait donc jamais à quoi s’attendre, tout en s’amusant des clins d’œil disséminés de-ci-de-là à la fainéantise du personnage. Que ce soit le parcours de Nagai ou bien celui de Rin, les récits sont menés d’une main de maître, et on s’abandonne complètement à ces mondes imaginaires. A noter que Satoshi Kon n’avait pas pu terminer la série car le magazine dans laquelle elle était publiée a coulé : c’est donc grâce à l’accord de la famille que l’on découvre ici un travail inachevé (graphiquement) mais inédit et fort malicieux. Ce second Opus ne déçoit donc pas un instant, bien au contraire.