L'histoire :
Au pied de l’arbre qui jonche une colline et sous un vent terrible, deux hommes se battent. Sanshiro fait ce qu’il peut pour rejoindre les combattants car l’un d’eux est son père. Hélas, le jeune homme ne parvient pas à temps au pied de l’arbre et assiste à la mort de son paternel. Tandis que l’assassin s’en va, Sanshiro recueille les dernières paroles du mourant : ce dernier sait que son fils n’est pas assez fort pour le venger et lui demande de ne pas poursuivre son adversaire. En pleurs, Sanshiro exprime toute sa colère et son chagrin en tenant son défunt père dans les bras. Il remarque alors un œil de verre sur le sol. Avec cela, Sanshiro a une piste pour retrouver le meurtrier de son père. C’est sûr, le jeune homme se vengera...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
S’ouvrant sur la mort du père du héros, Kurenai Sanchiro nous raconte la quête de vengeance de Sanshiro qui parcourt le Japon puis le monde à la recherche d’un homme borgne, suivi par une jeune femme amoureuse de lui et du frère de cette dernière. Bon, le synopsis n’est pas ce qu’on a vu de plus enthousiasmant mais l’histoire se laisse lire quand même. Déjà, le récit propose beaucoup d’action et enchaîne de nombreux styles de combats (plus ou moins réalistes), ce qui fait qu’on ne s’ennuie jamais. En outre, Sanshiro murît à chaque nouvelle rencontre, aussi bien en termes de techniques de combat que mentalement : on peut donc apprécier l’évolution du héros au fil des pages. Par ailleurs, le côté fougueux de Sanshiro ajoute de la nervosité à l’intrigue qui ne chôme jamais : le judo boy ne rechigne jamais à sa battre, bien au contraire ! Néanmoins, on regrette que l’histoire d’Ippei Kuri n’ait pas de réelle conclusion, et que les quatre nouvelles rédigées par la suite par Tatsuo Yoshida et qui closent ce volume se contentent de nous montrer Sanshiro défendre la veuve et l’orphelin au fil de son voyage sans que cela ne fasse avancer son périple. En ce qui concerne les dessins, ceux-ci sont incontestablement démodés mais n’en demeurent pas moins efficaces, grâce à une bonne dose de dynamisme. Les planches sont fournies, les personnages dégagent beaucoup de charisme et les décors sont plutôt nombreux. Pour un classique, ce titre reste à découvrir mais la non-fin de l’histoire laisse un petit goût amer.