L'histoire :
Naoto est collégien. Comme souvent en cours, il dort. Et il rêve toujours de la même chose : un monde étrange nommé Orgogurios, et plus précisément les bas-fonds de la ville d’Orgos, Abyss, là où vivent ceux qu’on appelle les sand dust. Un endroit violent et un peu chaotique, où règne souvent la loi du plus fort. A chaque fois, il n’est que spectateur. Il y observe les aventures d’un groupe Desert Coral, un rassemblement constitué de Lusia et Camus, deux magiciennes, ainsi que de Revenus, Ipsyron, Camus et Euro. Ceux-ci s’occupent de protéger tant bien que mal les habitants des bas-fonds contre divers monstres, occasionnant souvent par leur méthodes plus de dégâts que lesdits monstres. Mais cette fois-ci, le rêve prend une nouvelle tournure. Alors qu’il observait Lusia comme un simple spectateur devant sa télévision, celle-ci se tourne vers lui et ses yeux semblent l’apercevoir. C’est alors que la jeune fille prononce son nom, et Naoto se réveille en sursaut, paniqué. Pendant ce temps, dans les bas-fonds d’Orgos, Camus défie Lusia en duel afin de savoir qui est la meilleure magicienne. Camus invoque une bête démoniaque, technique requérant un grand niveau de magie. Lusia se voit obligée de répondre elle aussi par une invocation, mais celle-ci n’en a jamais pratiqué auparavant. Elle se lance tout de même et décide d’invoquer un « être d’un invisible ailleurs », et c’est Naoto, qui s’était rendormi, qui se trouve alors matérialisé dans le monde de ses rêves…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Dès les premières pages, quelque chose nous donne immédiatement envie de refermer ce volume : le graphisme. Celui-ci est surchargé de trames lourdes, superflues et parfois même mal posées, les arrière-plans sont dessinés à la va-vite, les finitions bâclées… Et ce ne sont pas les personnages qui rattrapent l’affaire. Bref, c’est moche et mal fait. Côté scénaristique, rien de bien nouveau, mais une énième variation sur le thème d’un garçon des temps modernes qui se retrouve projeté dans un univers heroïc fantasy où il va être amené à jouer un rôle de premier plan. La pointe d’originalité est qu’ici le héros est censé être une invocation magique et est donc plutôt considéré comme un esclave par la magicienne qui l’a invoqué. Le second point intéressant est que celui-ci peut aussi revenir dans son monde en emmenant avec lui des éléments de l’autre monde. Mais tout ça ne suffit pas à gommer le manque d’originalité d’un manga identiques aux Mär (Kana), Yuma à la conquête du monde (Ki-Oon) et compagnie, même si Desert Coral est antérieur à ceux-ci. Ce genre d’histoire étant très courant au Japon mais souvent aussi très peu original, on ne peut que regretter un choix éditorial autant dénué d’intérêt, surtout au regard de ses concurrents directs.