L'histoire :
Au coeur d'un immense cratère aux parois abruptes, vit un peuple dont la seule source d'énergie est un moulin à eau alimenté par une cascade. Véritable trésor, l'ouvrage mécanique est bichonné par une équipe de réparateurs qui lui est entièrement dévouée. Parmi eux, Milo, une jeune orfèvre de la mécanique à l'esprit aventureux, bout d'impatience de retrouver Albert, qui a quitté le cratère 1 an plus tôt pour le mystérieux monde du haut. Seul problème, comment faire pour monter ? Elle peut compter sur son ingéniosité mais aussi sur le balkan, un outil à tout faire légué par son père, le professeur Roman, mort alors qu'elle était petite. C'est l'attaque soudaine d'un tank arachnéen qui va lui donner sa meilleure opportunité d'aller voir du pays. Apparemment invincible, le monstre d'acier détruit et tue tout sur son passage. Mais la boule d'acier, découverte la veille sous le moulin, s'éveille au contact du balkan de Milo et leur livre un plan pour vaincre l'ennemi. Répondant au nom de Edison Stein, la sphère en profite pour demander à Milo de l'emmener dans le monde du haut. Reste le problème de la sortie mais c'est sans compter sur l'aide des habitants, y compris les plus inattendus...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Comment ne pas succomber au charme de Milo et de son entrain. Véritable main de fer dans un gant de velour, on ne peut qu'admirer ses prouesses mécaniques et son courage. Proche de Nausicaä, il n'y manque même pas le caractère tête brûlé bref, l'héroïne parfaite. L'histoire promet la découverte d'un monde inconnu qui titille notre curiosité. On a envie d'en savoir plus sur ce cratère, le balkan ou Edison Stein. Autant de mystères qui demanderont un certain temps avant d'être découverts car le devant de la scène est tenu par de l'aventure pure et dure dans laquelle Mac Gyver aurait fait figure de bricoleur du dimanche. Ainsi l'action est menée tambour battant sans pause ou presque mais sans s'attarder vraiment sur la psychologie des personnages et le monde extérieur. Petit défaut pas vraiment gênant si le dessin ne venait pas jouer les trublions : avec un style un peu ancien, les traits font parfois un peu brouillons et les encrages sont très denses. Loin des canons du genre, entrer dans ce tome demande un petit effort mais on est assez vite dans l'histoire qui promet de belles choses...