L'histoire :
Le jeune Makoto tient une agence de recherche de personnes disparues et ne connaît pas l’échec. Ce que les gens ne savent pas, c’est qu’il utilise ses dons magiques hérités de sa mère pour mener à bien ses enquêtes. Un jour, une femme vient le trouver pour lui demander de trouver « la seule véritable sorcière » parmi toutes les personnes qui se trouveront dans le bus de 17 heures. Malgré l’étrangeté de la demande, Makoto accepte facilement la mission à la vue de l’acompte colossal que lui verse la jeune femme. Rendu dans le bus, il se retrouve avec huit autres jeunes filles et tente d’entamer la discussion avec l’une d’entre elles, lorsqu’il se rend compte qu’un pentacle est écrit au dos du papier que lui a remis sa cliente. C’est au même moment que deux des jeunes filles, des jumelles, remarquent qu’ils se trouvent déjà en pleine montagne alors que le bus a démarré il y a à peine dix minutes. Makoto comprend immédiatement ce qu’il se passe, le pentacle en question provoquant la perte de la capacité de jugement, et demande alors au chauffeur de s’arrêter. Mais celui-ci est ensorcelé et envois le bus dans le décor. Revenus à eux, les passagers découvrent qu’ils sont tous des « sorcières » et qu’ils ont été piégés pour être les proies d’une chasse un peu spéciale…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Après Diabolo (chez Soleil), Kei Kusunoki récidive dans le récit fantastique emprunt de magie noire et assimilé avec cette série, Innocent W (pour « Witch »), ce qui n’est définitivement pas sa meilleure idée. Ironie du sort, c’est plutôt dans le registre comique que l’auteur avait su nous plaire avec sa série Girl Saurus dont seuls deux volumes nous sont parvenus en France avant la mort des éditions Muteki. Mais revenons à la présente œuvre. Il s’agit ici de pauvres petites lycéennes ayant toutes plus ou moins des pouvoirs de sorcières mais étant innocentes de tout crime. Un site Internet organise une chasse aux sorcières et réunit ces jeunes filles, ainsi que le héros, dans une forêt où se sont donnés rendez-vous une masse de psychopathes en puissance. Un scénario en béton donc, servis par des dialogues qui rentreront dans les annales du 9ème art tel que « une femme qui tue par plaisir, ça n’existe pas ». Le tout est agrémenté de graphismes juste corrects où l’auteur prend un malin plaisir à montrer divers corps ensanglantés et autres tripes jaillissantes des corps dont elles sont issues, et toujours de manière crue et de préférence bien glauque. En plus d’un scénario frisant le ridicule, le déroulement de l’action et les dialogues se montrent souvent pitoyables et une seule idée nous vient à l’esprit à la lecture de ce manga : un livre sur des sorcières, brûlez-le !