L'histoire :
Tadhg, fils d’un éleveur de chèvres habitant au milieu de nulle part, est attendu chez lui par ses parents qui commencent à s’inquiéter de son absence. En fait, l’adolescent est dans la forêt et tente de ramener tant bien que mal une chèvre blessée. C’est alors qu’il rencontre un homme et son chien qui voudraient bien dévorer l’animal mais Tadhg refuse de leur céder. En échange d’un repas une fois qu’ils seront revenus à la ferme du garçon, l’étranger accepte donc à contrecœur de soigner l’animal. Il prépare alors un onguent qu’il applique sur la blessure avant d’apposer ses mains et de faire disparaître toute trace du mal. Tadhg est bluffé et pense que l’homme est un druide mais ce dernier le détrompe sans pour autant avoir le temps de s’expliquer : une odeur de brûlé arrive à leurs narines et Tadhg se met à courir après avoir déclaré que cela venait de chez lui. Une fois arrivés, le jeune homme et l’étranger constatent que la ferme est en feu mais qu’il est déjà trop tard. L’étranger se présente alors : il s’appelle Kaoilainn et propose à Tadhg de le suivre après avoir donné une sépulture à ses parents car plus rien ne le retient désormais ici. Tous deux prennent donc la route pour la ville de Feid’helm où le garçon a de la famille. Pourtant, en entrant dans la ville, ils constatent que celle-ci est déserte. Et au vu de quelques indices, les habitants viennent tout juste de l’abandonner…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Avec plusieurs autres, ce manga fait partie des premières sorties de la nouvelle collection Yômâ dont le créneau est de présenter des œuvres réalisées par des auteurs francophones. Bien entendu, on attendait beaucoup de cette « nouvelle génération » d’auteurs qui s’inspirent des codes graphiques du manga pour présenter des œuvres peut-être plus proches scénaristiquement de la culture occidentale. Malheureusement, ce n’est pas ici que l’on trouvera la perle du genre. En plus d’un découpage des plus classiques, on trouve de grosses faiblesses dans le dessin, comme la représentation des corps ou de la perspective, les décors un peu trop vite réalisés, la finition pas vraiment précise (certains remplissages faits à la main débordent, ou encore la serpe du druide qui semble parfois posséder une lame de 2 cm d’épaisseur), et un tramage ne possédant pratiquement pas (si ce n’est aucune) de variation de teinte ou de motif. Côté histoire, nous sommes en face d’une sorte de Naruto-like version druidique et, si le côté celte de l’aventure est assez inédit pour un manga, l’histoire a tout de même du mal à décoller et se calque pour le moment sur un modèle shônen des plus usés et comprenant notamment moult rebondissements prévisibles. L’ambiance générale est elle aussi bancale avec des alternances drame / comique assez mal gérées. Malgré des poses de sentaï et des combats à mi-chemin entre DBZ et Pokémon, on attend de voir le deuxième tome pour laisser une chance à l’aspect celte qui reste tout de même intéressant.