L'histoire :
Charley, un chasseur de vampires, tente pour la énième fois d’éliminer Rayflow. Il arrive à lui planter une épée dans le torse mais cela n’est malheureusement pas suffisant : le vampire se transforme en une nuée de chauve-souris et disparaît. Les domestiques du maître, des soubrettes, viennent ensuite s’en prendre à Charley mais celles-ci ne sont pas très puissantes et le jeune homme parvient sans peine à s’en défaire. Depuis qu’il tente de tuer Rayflow, Charley a dû revenir de nombreuses fois et s’est nettement amélioré au combat. Cette fois-ci, alors qu’il croit avoir atteint son but et s’apprête à porter le coup fatal, il est soudain pris d’une hésitation et les sbires de Rayflow en profitent pour reprendre l’avantage et transpercer le chasseur de toutes parts. Rayflow montre alors son cou à son assaillant qui ne peut désormais plus se contenir : étant lui aussi un vampire, il se met à lui sucer le sang. La séance de suçage se poursuit dans la chambre de Rayflow et Charley en avale suffisamment pour tenir trois semaines sans manger. En réalité, Rayflow est celui qui a généré Charley mais ce dernier est devenu chasseur et se nourrit du sang de son « maître » afin de ne pas tuer de créature vivante…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Passé les premières pages où on ne comprend pas grand-chose à ce qu’il se passe, l’histoire se met en place mais celle-ci est menée de façon chaotique et confuse. Rayflow est un vampire, ainsi que Charley, mais le deuxième tente de tuer le premier alors qu’il a besoin de lui afin de boire son sang dans le but de ne pas attaquer les humains... De plus, Charley chasse les vampires (d’autres, donc) et enquête même parfois pour le Vatican, Rayflow l’accompagnant pour lui servir de garde-manger sur pattes. Outre le caractère fouillis des histoires, les personnages sont froids et stéréotypés et ne génèrent que peu de sympathie chez le lecteur. En plus, la relation entre Rayflow et Charley est très ambigüe : bien que ce dernier veuille tuer l’autre, ses « repas » sont des sortes de relations sexuelles version vampires. On constate aussi que les fautes d’orthographes sont trop nombreuses et que l’édition française possède de nombreux défauts. Heureusement, on trouve des graphismes capables de relever un peu le niveau : malgré des scènes d’action pas toujours fluides, les personnages sont stylés, le découpage et la mise en scène très travaillés, et le tramage et les décors, bien que peu présents, s’avèrent tout de même soignés. Au final, ce premier volume ne parvient pas vraiment à convaincre à cause de son scénario bien trop mal géré.