L'histoire :
Dans son sommeil, Zhang Fei rêve qu’il est un tueur à son propre compte qui passe ses nuits à « nettoyer » la ville. Si le rêve est agréable, le réveil est néanmoins brutal : il est cinq heures du matin lorsque sa mère débarque chez lui et le tire violemment du lit. Elle lui a préparé son petit déjeuner et ne cesse de l’abreuver de paroles : elle lui reproche, entre autres, de se lever tard et de laisser traîner ses magazines cochons. Plus tard, en allant au travail en voiture, Zhang Fei a un accrochage avec un autre automobiliste et doit donc se rendre au garage. Là-bas, le mécanicien lui annonce qu’il en a pour au moins deux heures de réparation et l’assureur décide d’en profiter pour faire une balade. C’est alors qu’il aperçoit la mignonne petite serveuse de la brasserie en train de jouer avec un chaton. Sans vraiment réfléchir, il la prend en filature et cela l’amène à plusieurs constatations, dont le fait qu’elle aime le film « Leon » et qu’elle trouve Jean Reno très beau. Un peu après, Zhang Fei s’achète le DVD de « Leon » et des lunettes de soleil…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Comme on pouvait s’y attendre, l’histoire à peine entrevue à la fin du volume précédent occupe complètement ce tome (à deux pages près). On découvre Zhang Fei, un assureur, qui s’invente une vie de tueur et dont une jeune fille va s’éprendre. Et c’est justement par l’intermédiaire de cette dernière qu’il va commencer à prendre goût à sa vie (et notamment grâce au chaton) et s’interroger sur ce qui définit le bonheur. Par ailleurs, on note quelques pointes d’humour avec des clins d’œil au film Léon de Luc Besson et à Doraemon (Kana). Si on se laisse facilement emporter par les réflexions et déambulations de Zhang Fei, il n’en reste pas moins que l’ensemble manque de rythme et que les personnages féminins semblent surtout servir de faire-valoir. Il faut dire que les graphismes sont plutôt repoussants et n’arrivent pas à faire ressortir les expressions des personnages. On appréciera tout de même les deux dernières pages colorisées en fin de volume, même si la technique n’est pas forcément maîtrisée par l’auteur. Le scénario est intéressant ; les graphismes pas du tout : à réserver aux amateurs du genre que les dessins n’effrayeront pas.
