L'histoire :
Jean-Paul Nishi est auteur de manga. Il y a 8 ans, il a habité en France pendant un moment et a découvert que les mœurs françaises et japonaises sont bien différentes, et notamment tout ce qui concerne les relations de couple. A son retour au Japon, cela l’aida grandement pour enfin réussir à parler aux femmes, mais ses relations ne duraient malgré tout jamais longtemps et il était toujours célibataire à 30 ans passés. Un jour, il rencontra une française installée au Japon. Cette dernière le dragua et il finit par se rendre chez elle. Mais en découvrant un peu plus le mode de vie de celle-ci, il se dit qu’il ne pourrait vraiment pas se marier avec elle ! C’est pourtant ce qu’il fit, et il allait dès lors découvrir que les différences culturelles qu’il avait entrevues jusqu’ici n’étaient que le sommet de l’iceberg...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Après avoir évoqué ses séjours en France dans les albums A nous deux, Paris ! et Paris, le retour ! et toutes les différences culturelles qu’il avait découvertes ainsi, le japonais Jean-Paul Nishi revient cette fois avec A nos amours, qui narre sa rencontre et sa vie avec sa femme française. Installée au Japon, celle-ci va apprendre jour après jour au mangaka qu’il n’avait jusqu’ici fait qu’entrevoir ces différences et qu’il lui en reste encore beaucoup à découvrir. De leur rencontre à la naissance de leur enfant et ses premiers mois à la crèche, chaque petit moment de la vie peut mener à une anecdote, que l’auteur nous narre ensuite avec humour et autodérision. C’est plutôt réussi, et entre l’apprentissage des mœurs de l’autre et les galères de nouveau père - père au foyer qui plus est, une rareté au Japon ! -, il y a de quoi faire ! On sourit très souvent, on rit même parfois et, après le côté un peu redondant de Paris, le retour !, on apprécie de retrouver un peu plus l’esprit et la fraîcheur du premier opus de l’auteur. Cela vient probablement du fait que, si la thématique de fond reste finalement commune, le cœur d’A nos amours est l’aspect familial de la vie de l’auteur. Ce nouvel axe lui permet de garder un fil rouge et d’ainsi moins se disperser. Graphiquement, c’est simple mais efficace, ça colle parfaitement au genre du récit, et le mangaka a un vrai talent pour rendre les mimiques des protagonistes en seulement quelques traits. Jean-Paul Nishi n’a pas la prétention de faire le tour du sujet mais seulement de nous abreuver de ses expériences personnelles sur un ton léger et sympathique. Et même s’il ne parle plus seulement de Paris cette fois, c’est en tout cas un pari réussi !