L'histoire :
Les Egregoris ne sont pas aussi soudés que l'on veut nous le faire croire. Keith Silver, arms de la série des Keith veut se mesurer aux arms originaux et outrepasse les recommandations de ses pairs. Il tente alors de tuer Jabberwok, qu'il considère comme le responsable de sa contraignante existence de clone de combat. Dans une ville en état de siège Keith ne parvient qu'à réveiller le démon Jabberwok. Dans la minute qui suit celui-ci se métamorphose et produit une gigantesque explosion. Terrifié par sa propre puissance, Ryô, hôte de Jabberwok, s'évanouit. Il est récupéré par Takeshi qui le conduit avec le groupe de rescapés dans les grottes. Tous s'échappent alors par les tunnels qui débouchent dans le Grand Canyon où une embuscade orchestrée de main de maître par Keith Green les attend. Ce dernier n'hésite pas à faire feu sur femmes et enfants... C'en est trop pour Ryô qui libère toute la puissance de Jabberwok et éveille définitivement une créature infernale, Alice...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
L'imaginaire d'Alice au pays des merveilles revisité par Ryouji Minagawa et Hyouichi Nanatsuhi est transposé dans un monde qui n'a rien de merveilleux et où la petite fille est un monstre qui veut anéantir toute vie sur Terre. Les créatures du roman sont ici des arms (nanomachines) aux pouvoirs particuliers. Encore une fois, ce tome de Arms est un véritable condensé d'émotions. Vive tension pour commencer entre les différents groupes de protagonistes. Les egregoris sont divisés et les arms originaux prennent peur devant la folie de Jabberwok. Angoisse ensuite avec la fuite de la ville. On partage les sentiments d'insécurité et d'injustice avec les héros, et même leur haine quand à peine sortis des tunnels ils sont replongés dans l'horreur par l'embuscade de Keith. Un scénario béton, complexe et mystérieux, une réalisation toujours d'aussi belle facture et un dessin qui ne fait pas défaut. Soigné et admirablement agencé, le dessin participe en plein au plaisir de lecture. Arms T10 rassemble ce qui se fait de mieux dans un seinen. Ce soir au lieu de revoir une énième fois Terminator 2, lisez !