L'histoire :
La pension accueille de nombreux employés travaillant à la centrale. Aussi, les conditions de vie sont régulièrement difficiles à cause du manque d’intimité et de place. Tatsuta aimerait déménager et se rend alors dans les agences immobilières pour trouver un appartement à louer. Hélas, personne ne veut leur louer à cause de leur emploi. Et, malheureusement, changer de boulot sans avoir un endroit où dormir est impossible. Tatsuta envisage alors d’acheter une voiture qui lui servirait d’habitat. Finalement, un employé qui vient de la région lui propose son aide, ainsi qu’à deux autres collègues. Mais cela n’est pas toujours facile, tout comme changer d’employeur sous-traitant pour accéder à des chantiers différents...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
On s’était déjà pris une claque avec le premier volet, mais ce n’est pas fini ici ! Tatsuta continue de raconter son expérience à la centrale, de la difficulté de trouver un logement, en passant par la publication du premier tome jusqu’à un bon de quelques années en avant. Tout au long de la lecture, l’auteur nous raconte comment s’opère le démantèlement de la centrale, la façon dont sont faits les contrôles d’exposition aux radiations et les problèmes d’organisation qui surviennent. Bien sûr, des choses nous choquent, d’autres nous rassurent, certaines font peur et les dernières surprennent. Mais, plus que tout cela, c’est la dimension humaine qui est prise en compte ici : les employés connaissent des conditions de vie difficiles et sont considérés comme des pestiférés (ce qui est aussi compréhensible que révoltant), l’auteur craint que son manga ne puisse attirer des ennuis à ses collègues (et s’excuse auprès de ceux qui ont reconnu sa véritable identité) et, trois ans après la catastrophe, constate comment la vie a repris - ou non - son cours. Sans jugement, avec quelques touches d’émotions personnelles, Tatsuta arrive à nous faire vivre son quotidien et ressentir une palette de sentiments très vari . On apprend évidemment plein de choses au passage et peut également voir ce que devient la région autour de la centrale, lieu qui est aujourd’hui délaissé par les médias et l’intérêt général. Décidément, être au cœur de Fukushima est un grand moment et n’a pas fini de surprendre !