L'histoire :
Réveillé au petit matin, Mio et Ral observent Kafka qui s’entraîne avec son kage à détruire des colonnes de pierres. Devant reprendre la route, la princesse ordonne à son fidèle protecteur de suivre Ral et de l’aider dans sa quête pendant qu’elle s’en ira au château d’où viennent Mio et ses amis. Kafka refuse dans un premier temps mais finit par accepter et accompagne donc cette petite équipe en direction de la cité de Ruriru, connue pour ses murailles empêchant les kages d’y pénétrer. Seulement, à peine sont-ils arrivés qu’ils entendent parler d’un phénomène étrange : chaque nuit, une femme disparaîtrait... Cela en est trop pour Ral qui veut absolument sauver ces demoiselles en péril ! La nuit tombe et, alors que celui qui enferme en son corps le kage dragon est réveillé par Kafka, les deux hommes voient qu’à l’extérieur toutes les femmes semblent possédées et avancent vers la sortie de la ville. Ral souhaite intervenir et ne va pas s’en priver car parmi elles se trouve Mio. Sortant rapidement, lui et Kafka tombent sur des gardes qui les attaquent, les mêmes qui s’étaient montrés si gentils à leur arrivée...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Blue dragon est à l’origine un jeu vidéo développé par le studio Mistwalker de Hinobu Sakaguchi et qui s’était à l’origine basé sur le design d’Akira Toriyama (DragonBall) pour les personnages. En vue d’un succès espéré et qui n’arriva jamais, le lancement avait prévu un animé et un manga dérivés. En confiant la version papier à Takeshi Obata, le visuel ne pouvait qu’être impressionnant même si, du coup, il est très éloigné de celui du jeu vidéo. Son style réaliste se plie pourtant très bien à l’exercice du shônen qu’il avait déjà tâté à plusieurs reprises avec Rampou (chez feu Manga Player) et Hikaru no Go, et l’aspect fantastique du titre rappelle par instant celui de Death Note lors des séquences se déroulant dans le monde des dieux de la mort : avec Blue dragon Ral Grad, Obata réussit à fusionner ses approches shônen et seinen avec un talent certain. Au niveau du récit, Ral se retrouve cette fois-ci dans une ville possédée par un kage kidnappant des filles, chose insupportable pour le héros qui adore les poitrines de la gente féminine. Le récit est toujours aussi dynamique et ne manque pas d’humour. Certes, les rebondissements ne surprennent pas toujours mais, au final, cette série se lit avec plaisir. En se basant simplement sur un univers et un système de magie, Blue dragon Ral Grad dénote avec sa source d’inspiration mais cela est-il un mal lorsque c’est bien fait ?
