L'histoire :
Les kage sont des démons qui parasitent les êtres vivants en s’infiltrant dans les ombres de ces derniers et qui en surgissent ensuite au contact à la lumière. Le seul moyen d’empêcher les kage de sortir des ombres est de les enfermer dans l’obscurité la plus totale et c’est ainsi que, lorsqu’il était encore un nourrisson, Ral fut enfermé sur ordre du seigneur Roy : le dragon qui avait surgi de son ombre réduisait tout le village en cendres ! Dix-huit ans plus tard, le jeune homme ne connaît que l’obscurité de la sphère où il est retenu prisonnier, ainsi que deux voix : celle du démon dans son corps et celle de son éducatrice Mio, qui est son seul lien avec le monde extérieur. Alors que Mio est en train de parler avec Ral, la jeune femme est convoqué par le seigneur : le château est assailli par de nombreux et terribles kage et, les soldats n’arrivant pas à les repousser, Roy envisage de libérer Ral. Il demande à Mio ce qu’elle pense de Ral et de lui assurer que le dragon n’a pas pris possession du garçon. Finalement, Ral est libéré et, pour la première fois, il peut voir le monde : il découvre les couleurs et, surtout, les seins de Mio qui semblent bien plus l’intéresser que les kage…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Contrairement à ce qu’on pourrait croire, cette courte série n’a pas vraiment de rapport avec le jeu vidéo dont elle titre son nom : seul le concept des kage, des démons s’emparant des ombres des humains, est repris. Pour le reste, l’histoire est complètement inédite mais, malheureusement, ne se montre pas convaincante . En fait, le scénario de base est intéressant et un peu sombre (un enfant enfermé pendant dix-huit ans est soudain libéré pour tenter de sauver le monde) mais, une fois les premières pages passées, tombe dans une avalanche de fan-service, certes agréable à l’œil, mais complètement ridicule : la raison pour laquelle Ral accepte de se battre est de pouvoir tripoter chacune des femmes qu’il voit (ces dernières n’étant jamais farouches) et ces séances de massages mammaires sont vraiment mal amenées et grotesques. De plus, l’intrigue ne tient pas vraiment la route et est bourrée d’incohérences. Pour donner un exemple : Ral a passé les dix-huit premières années de sa vie dans l’obscurité la plus complète, mais ses yeux s’habituent en deux secondes à la lumière et sa vue est même très aiguisée. Quant aux scènes d’action, il n’y a pas de suspense : Ral et son dragon sont les plus forts et il n’y a aucun adversaire qui arrive à leur cheville. Seuls les graphismes de Takeshi Obata (Death note) sont sympathiques et permettent de tenir jusqu’au bout du volume. Une exploitation de licence abusive et dispensable en somme.
