parution 03 février 2012  éditeur Kana  collection Big Kana
 Public ado / adulte  Mots clés Chronique sociale / Seinen

Bonne nuit PunPun! T2

Les enfants visitent l’usine désaffectée mais rien ne va aller comme prévu. Puis, les parents de Punpun divorcent tandis qu’Aiko s’éloigne de ce dernier. Toujours étrange et décalé mais plus dans l’émotion, ce 2nd tome accroche plus que le premier.


 Bonne nuit PunPun! T2, manga chez Kana de Asano
  • Notre note Red Star Red Star Grey Star Grey Star

    CHEF D'ŒUVRE   Green Star Green Star Green Star Green Star

    TRÈS BON   Green Star Green Star Green Star Dark Star

    BON   Green Star Green Star Dark Star Dark Star

    BOF. MOYEN   Green Star Dark Star Dark Star Dark Star

    BIDE   Dark Star Dark Star Dark Star Dark Star

  • Scénario Red Star Red Star Grey Star Grey Star

    CHEF D'ŒUVRE   Green Star Green Star Green Star Green Star

    TRÈS BON   Green Star Green Star Green Star Dark Star

    BON   Green Star Green Star Dark Star Dark Star

    BOF. MOYEN   Green Star Dark Star Dark Star Dark Star

    BIDE   Dark Star Dark Star Dark Star Dark Star

  • dessin Red Star Red Star Grey Star Grey Star

    CHEF D'ŒUVRE   Green Star Green Star Green Star Green Star

    TRÈS BON   Green Star Green Star Green Star Dark Star

    BON   Green Star Green Star Dark Star Dark Star

    BOF. MOYEN   Green Star Dark Star Dark Star Dark Star

    BIDE   Dark Star Dark Star Dark Star Dark Star

©Kana édition 2012

L'histoire :

Punpun, ses copains et Aiko sont arrivés à l’usine désaffectée. A l’intérieur, ils tombent nez à nez avec une jeune fille qui a la tête en sang, mais il ne s’agit que d’une collégienne qui vient s’isoler ici pour être tranquille. Quant au sang, c’est à cause de son père, qui a eu la main lourde dit-elle... Cela fait prendre conscience à Punpun d’une chose importante : il a très envie de faire pipi ! Après cette rencontre inattendue, le groupe d’enfants se met à chercher les cadavres et l’argent dont parlait la vidéo. Punpun est terrorisé à l’idée de voir des cadavres ou des fantômes, mais doit être courageux s’il veut trouver l’argent et pouvoir accompagner Aiko dans sa fugue. Son copain Seki, lui, n’a pas peur du fantôme dont la collégienne leur a parlé, celui de l’ancien directeur de l’usine qui se serait immolé et hanterait les lieux depuis. Et pour cause : il sait que l’ancien directeur était une femme, une bonne amie de son père... Tandis que le garçon est plongé dans d’amers souvenirs de famille, Harumi leur annonce qu’il va très bientôt déménager, ce qui casse l’ambiance... Le soir tombe et les enfants visitent le dernier bâtiment de l’usine. Là, Shimizu dit avoir vu quelqu’un mais Seki ne le croit pas car Shimizu raconte toujours des mensonges ! Ce qu’il ne sait pas, c’est que son camarade voit vraiment les choses fantastiques dont il parle tout le temps - même s’il n’y a que lui qui les voit... Arrivés sur le toit sans avoir rien trouvé, les enfants décident de repartir. Soudain, un homme apparaît devant eux ! Tous s’enfuient en courant, sauf Punpun et Aiko qui restent coincés face à l’inconnu. Tandis que deux autres vont chercher de l’aide à l’extérieur - ce doit être un fantôme, il faut donc trouver un médium ! -, Shimizu retourne dans le bâtiment pour aider Punpun et Aiko. Mais la cigarette tombée de Seki vient de déclencher un incendie...

Ce qu'on en pense sur la planète BD :

Sortie simultanément avec le premier volet, cette suite se montre déjà plus enthousiasmante. Le temps d’adaptation du lecteur au style très particulier du récit et des graphismes est effectivement terminé et cela permet à l’auteur d’en donner encore plus, et au lecteur de se plonger quant à lui plus profondément dans l’esprit du récit. Toujours sous des airs faussement enjoués (rappelons qu’on vit l’histoire à travers les yeux de Punpun, enfant d’école primaire, et l’interprétation fantaisiste ou innocente qu’il a des événements), le récit continue de nous montrer une chronique sociale assez sombre : enfant mentalement perturbé, adolescente battue par son père, vies et familles brisées, parents qui divorcent, suicides... Mais tout n’est pas complétement noir : acceptation, amitié, découverte de l’amour, rapports père-fils qui subsistent malgré les épreuves... A travers ces hauts et ces bas, Inio Asano brosse le portrait d’une société japonaise peu reluisante, où les moments de bonheur sont fuguasses, tout en nous faisant bien comprendre qu’il est important d’en profiter avant que ces derniers ne passent. L’humour est toujours un peu présent en fond, mais moins que dans le premier volet. Ce sont cette fois les sentiments qui prennent plus de place. Il faut dire que le mangaka sait à la perfection les faire passer à travers une de ces mises en scène calibrées au millimètre dont il a le secret, des expressions qui en disent long et des non-dits pudiques qui laissent imaginer le pire... Le défi pour l’auteur est de réussir ici à donner dans le long terme, avec une publication en série, et ne pas se limiter comme auparavant à de simples tranches de vie sur un ou deux volumes. Cela se confirme d’ailleurs avec ce second tome où on fait à un moment un saut de 2 ans dans le futur, preuve que le récit va s’inscrire dans la longueur et que l’auteur veut nous montrer des personnages qui évoluent. Mais avec tous les problèmes déjà abordés en si peu de temps (et sur relativement peu de protagonistes), il y a aussi le risque de donner dans l’exagération... En tout cas, tout va bien pour le moment et ce second volet est une réussite qui termine de nous accrocher à la série, malgré son ton et son style graphique particulier. Maintenant qu’on est donc sûr de vouloir continuer l’aventure, il nous tarde de lire la suite. Rendez-vous au tome 3 !

voir la fiche officielle ISBN 9782505014140