L'histoire :
Maintenant que Komeji, l’informateur de Twotone, a retrouvé son coffre contenant toutes ses informations, il peut enfin renseigner Keel et Lavie. Les deux jeunes gens lui demandent donc comme prévu ce qu’il sait sur Shiva mais le vieillard ne peut pas leur dire grand-chose car l’homme était tellement discret qu’on le disait « invisible » dans le milieu des informateurs. Néanmoins, Komeji sait où se trouve le maître de Shiva, dans une ville appelée Sunshine City, au nord de Twotone. Là, ils pourront peut-être trouver de nouvelles pistes... Pourtant, ils ne vont pas pouvoir s’y rendre directement car Lavie n’a plus un sou en poche : Keel s’est payé de nouvelles bottes ainsi que de nouveaux parfaits à la banane hors de prix, dilapidant ainsi le peu de fortune qu’il restait à la jeune fille ! Du coup, les aventuriers se rendent à la guilde de la ville afin de trouver un travail qui leur permettra de se payer le voyage. Le problème, c’est que les aventuriers se voient tous attribuer un niveau par la guilde, cette note leur permettant ensuite de pouvoir répondre à des annonces de jobs en adéquation. Et comme Keel n’y a jamais mis les pieds, il n’est donc pas répertorié et son niveau est de 0 ! Lavie a quant à elle un niveau 10, mais la moyenne des deux est insuffisante pour qu’ils trouvent un travail. De son côté, Blue a atteint le niveau 44, aussi Lavie va-t-elle essayer de le convaincre de rejoindre leur groupe afin que leur moyenne remonte assez et qu’ils puissent se sortir de cette situation en trouvant un job...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Le premier volume donnait le ton : Buster Keel est un shônen d’aventure ultra-classique et n’est qu’un gros melting-pot de tout ce qu’on a déjà pu voir dans d’autres titres plus célèbres. Pourtant, l’aventure sans grand suspense de Keel et Lavie se laissait lire sans ennui. Ce second volet confirme quant à lui cette impression car, encore une fois, le récit ne surprend pas : que ce soit le déroulement de l’aventure, les caractères des personnages, ou encore les diverses informations et rebondissements mis en scène, tout est très codifié selon une recette bien connue. L’auteur n’a pas encore digéré suffisamment ses modèles pour proposer un récit plus personnel, mais au final le fun est tout de même là et la lecture se déroule donc une seconde fois sans déplaisir. Qui plus est, les héros connaissent déjà quelques vraies difficultés, ce qui ajoute un peu de challenge bienvenu. Dans ces chapitres, l’aventure est donc assez linéaire, à l’image de la carte nous montrant le trajet effectué depuis le début de l’aventure où l’on voit que les héros visitent un peu toutes les villes des alentours les unes après les autres : Keel et Lavie, maintenant associé à Blue, vont donc faire un crochet dans des ruines voisines pour aider un jeune homme à retrouver le trésor familial, suite à quoi le groupe d’aventuriers reprendra la route vers la ville suivante de la carte où ils chercheront à nouveau des informations sur Shiva. L’auteur enrichit tout de même son récit avec le personnage de Blue qui est un peu approfondi niveau background, même si la encore ce n’est rien que du très classique. Qui plus est, on découvre qu’il existe une organisation très puissante au sein des monstres, et l’émergence de cette dernière dans ce volet n’est pas anodine puisqu’elle permet à Blue de se découvrir des objectifs communs avec Keel et Lavie. Cela semble être l’autre fil conducteur de la série (en plus de la recherche de Shiva) puisque les trois aventuriers vont apparemment devoir affronter les membres de cette organisation de manière récurrente à partir de maintenant : ils cherchent les même reliques légendaires qu’eux, et ils ne semblent pas étrangers à la disparition du maître de Lavie ni à celle de la famille de Blue... Les dessins aussi s’étoffent un peu et on constate que l’auteur a un peu mieux pris en main ses protagonistes désormais. Les visages présentent moins les défauts énoncés au premier tome et les planches sont globalement de plus en plus agréables. On notera d’ailleurs l’attention toute particulière apportée aux décors de la nouvelle ville de Sunshine City dont même les bâtiments rappellent des instruments de musique. D’une manière générale, il y a donc un peu de mieux, mais il reste encore de la marge avant que le scénario ne se démarque vraiment des canons du genre. Espérons que la suite continuera d’aller dans ce sens.
