L'histoire :
Un petit garçon et sa maman débarque dans la capitale, Séoul, pour y retrouver père et mari. Bong-Gu, d'apparence renfrognée, est un petit garçon curieux et insouciant pour qui cette ville gigantesque n'est qu'une occasion comme les autres de découvrir de nouvelles choses. Son père n'a pas l'air de lui manquer plus que ça, encore moins quand il rencontre, par un heureux hasard à peine provoqué, une petite fille de son âge qui, fait étonnant, cherche à manger dans une poubelle. Il en faut plus pour effrayer ce candide jeune homme qui va de surprises en surprise en s'apercevant que le seul parent de la petite Hyemi est un vieux monsieur qui quelques minutes plus tôt faisait la manche dans la rame de métro où ils se trouvaient. Voilà décidément une drôle de rencontre ! Providentielle même puisque celui qui s'avère être le grand père d'Hyemi connaît bien la ville et sa faune. Il guide alors tout ce petit monde, ravit que sa petite fille qui n'en finit plus d'attendre sa mère ait trouvé un compagnon de jeu. Dans ce labyrinthe anonyme et indifférent, botte de foin de béton, tous les quatre partent à la recherche d'une aiguille, dont ni Bong-Gu ni sa mère n'ont de nouvelles depuis des mois. Une fois mis un visage sur ce père absent, il ne restera plus qu'a passer le fil dans le chas...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Cours, Bong-Gu ! est comme un bonbon acidulé ; de ceux qui passent trop vite mais dont on garde longtemps le goût dans la bouche, comme un souvenir agréable qui s'éternise. Cet autoproclamé petit manhwa est court mais cela lui suffit pourtant à nous toucher, et plus encore quand à tête reposé on repense à cette petite aventure humaine, pleine de tendresse. Le génie de Byun Byun Jun tient dans la simplicité et l'air plein de vie qu'il fait souffler sur la capitale coréenne. Ses cinq personnages se croisent pourtant en plein hiver mais le caractère naïf et franc de Bong-Gu associé à une réalisation aux couleurs printanières réchauffent tout ce petit monde. Paru dans la collection made in japan de Kana, la qualité de manga est excellente, tant du point de vue des dessins, simples et efficaces, que de la mise en page et du papier utilisé. Les nombreuses pages couleurs sont un vrai plaisir et on se laisse finalement totalement séduire par cet ouvrage qui prouve qu'il n'est pas besoin d'en faire des tonnes pour être un grand, il suffit d'aller droit au coeur...