L'histoire :
Ce matin, Oran est en retard pour aller en cours. Elle se dépêche de rejoindre Kadode en courant avec sa radio à la main. Cette dernière récapitule la conférence de presse récemment tenue par le premier ministre qui, partant du premier emploi en conditions réelles du tout nouveau laser Hujin qui a réussi à descendre une petite navette alien, a enchaîné sur divers sujets en découlant : l’intégration de réfugiés dans les usines de production pour compenser le manque de main d’œuvre, la proposition d’étendre le rôle des forces d’autodéfense japonaises afin de mieux assurer la protection des citoyens, et celle d’augmenter leurs salaires pour que plus de jeunes acceptent de s’enrôler. Tout cela risque de fragiliser les relations nippo-américaines, mais sans transition, les news passent maintenant à la tentative de réaliser la plus grosse crêpe du monde... Ôran n’écoute pas vraiment, concentrée qu’elle est sur le fait de rattraper son retard. Après tout, le plus important est sa relation avec sa meilleure amie...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Si on s’attendait à ce que le scénario reprenne sur le twist de fin du premier tome, il n’en est finalement rien et le récit repart donc sur le quotidien des lycéennes. Cette fois, le mangaka pousse beaucoup plus sur ce décalage entre le quotidien des jeunes filles et la réalité de la menace qui plane au-dessus de leur tête. Il développe ce thème en fond tout du long, avec par exemple les infos qui égrènent des nouvelles sur les développements politiques et armés autour du sujet des aliens. En parallèle, certains personnages secondaires mettent le doigt sur quelques-unes des aberrations liées à tout cela : continuer à vivre à Tokyo avec les risques que cela représente, le fait que les USA semblent penser que la zone est d’ores et déjà condamnée et débattent du fait de tenter d’abattre le vaisseau mère quitte à ce qu’il tombe sur la zone et que tout le monde meure... De fait, le récit se montre plus intéressant que dans le premier volet, mais pour autant cela tire toujours beaucoup en longueur. Encore une fois, seule la toute fin amène un rebondissement avec la confirmation de la présence d’un alien au milieu des humains depuis trois ans, ce que la scène de fin du volume 1 nous faisait déjà suspecter. Graphiquement, rien ne change : c’est extrêmement travaillé, que ce soit pour les décors, le tramage ou la mise en scène, par contre les protagonistes continuent d’avoir pour la plupart un côté cartoon trop prononcé. Sur ce dernier point, nul doute qu’il s’agit d’une volonté de l’auteur, mais quel que soit l’effet recherché, cela nous fait surtout sortir de l’ambiance à chaque fois, rendant la lecture régulièrement pénible. Il y a du mieux donc, mais ce n’est pas encore ça...