L'histoire :
Les bombardements s’intensifient sur les bases du Viêt-Nam du Nord. C’est en tout cas ce que constate Minami, un jeune américain de 17 ans, d’origine japonaise. Celui-ci est sur place afin de prendre des photos du conflit pour le compte des services d’informations. Un jour, des soldats français forcent Minami à photographier un cadavre où la mention « fuck communism » est inscrite. Mais un autre journaliste, Joe Kmetz, intervient pour faire arrêter cela. Les soldats lui disent alors de faire attention car, étant noir, ils pourraient le confondre avec un viet-cong. Le lieutenant Dubois arrive alors et renvoie ses hommes, tout en s’excusant de leur attitude innommable. Minami et Joe Kmetz partent alors dîner et, le soir, décident d’aller voir si une information qu’on leur a donnée, s’avère exacte. Tous deux se dirigent vers un endroit où des cris de torture s’entendent. Les deux journalistes se rendent alors compte que le tortionnaire principal n’est autre que le lieutenant Dubois. Les entendant s’approcher, il pointe alors une arme dans leur direction et demande à ce qu’ils sortent. Joe obtempère et se voit tirer dessus. Les soldats français somment alors Minami de sortir des hautes herbes. Mais, au moment où celui-ci se relève, une jeune fille apparaît…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Ce manga est une œuvre de Daisuke Nishijima, un auteur hyperactif, puisque celui-ci est illustrateur, DJ, scénariste, cinéaste et mangaka. Un artiste complet qui voit donc dans ce manga sa première création arriver en France. Tout d’abord, le choc visuel est là : le trait est simpliste et le rendu est mignon tout plein, dans le style mignon-gore, également connu chez nous avec la série des mangas Cat Shit One (chez Glénat). Les décors sont, eux aussi, originaux, puisque ceux-ci sont aux abonnés absents. Mais voilà, on a là un récit de guerre et pas une comédie gentillette. L’histoire nous montre le reportage d’un jeune journaliste qui ne pourra que constater les dommages et les perversités d’une guerre. Un concept intéressant, et qui a la particularité de nous narrer une histoire où la réalité se mêle à la fantaisie. En cela, l’approche plaît ou non : l’alliance de dessins simplistes et très peu détaillés et d’un scénario original font de ce Diên Biên Phu un titre controversé. La fin de ce prétendu one shot paraît d’ailleurs bien peu compréhensible, l’auteur ayant eu au final l’envie de poursuivre sa série récemment. A tester…