L'histoire :
Le docteur Kôto est toujours absent à cause de son colloque à Hokkaidô et son remplaçant temporaire, le jeune interne Hanto Oda, vient d’arriver sur l’île de Koshiki. Malheureusement pour lui, il arrive à la clinique au moment où Mlle Oshino, ainsi que de nombreux habitants de l’île, apprennent en direct à la télévision qu’une fusillade vient d’avoir lieu pendant le colloque. Personne ne fait donc attention à lui et le jeune homme décide de s’installer dans le cabinet du docteur en attendant. Une fois l’émission terminée, l’infirmière passe devant le bureau du médecin et y découvre donc le jeune homme, tranquillement installé. Celui-ci se présente alors pour la seconde fois et son discours donne l’impression à l’infirmière que ce dernier se croit en vacances sur cette île. Après avoir consulté la fiche des tous les patients de la clinique, Hanto décide de réparer la tablette de prise de tension qu’avait bricolé le docteur Kôto. Le fait qu’il s’autorise ainsi à toucher à la fabrication du médecin ne plaît pas à Mlle Hoshino, d’autant plus qu’il parle de « clients » et non de « patients », et la discussion se finit avec quelques cris. Un peu plus tard, des enfants se présentent pour avoir des nouvelles de Kôto. Hanto se rend compte que l’un deux doit être hémophile vu ses traces de bleus et ses saignements de nez soudain, et quelques examens rapides viennent confirmer que le nombre de plaquettes du garçon est anormalement bas. C’est alors que celui-ci se met à vomir du sang…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Encore une fois, ce nouveau tome aborde des sujets très divers. Ce sont ainsi trois nouveaux thèmes qui sont développés dans ces chapitres : la gestion des personnes âgées, thème relativement important pour la population plutôt vieillissante de l’île, la puberté des quelques jeunes restants, et le plan de carrière de Mlle Hoshino, l’infirmière du docteur Kôto qui compte devenir médecin à son tour. Même si l’auteur arrive ainsi toujours à renouveler ses histoires, il utilise pour autant des ficelles assez grosses pour mettre en avant ce qui l’arrange et l’on a souvent l’impression que c’est la voix de la facilité qui a été choisie. Ainsi, la personne âgée au centre des débats sur la maltraitance souffre de la même maladie que feue la mère de Mlle Hoshino, le remplaçant du docteur Kôto est le fils d’un directeur d’hôpital qui possède un système de formation spéciale qui pourrait permettre à l’infirmière de devenir médecin, les enfants campent dans une crique le jour du passage d’un tsunami, ou encore l’hémophile qui se met à vomir du sang pile au moment où il se trouve à la clinique. Bref, on est rarement surpris par le déroulement grossier des événements mais la lecture reste tout de même agréable. D’autant que les graphismes semblent s’améliorer de plus en plus, et l’on peut notamment admirer dans ce volume de très belle planches en bord de mer ou carrément sur l’eau, l’auteur sachant très bien rendre ces différents éléments (écume, reflets de lumière sur l’eau, effets de vagues ou de projections d’eau). En bref, encore un bon volume.