L'histoire :
Les parents de Tama naviguent en direction de l’île de Koshiki afin de rendre visite à leur fille et à son mari car celle-ci est maintenant enceinte. Tandis qu’il discute avec sa femme sur le ponton, le père de la jeune mariée s’effondre soudain et sa compagne pense tout d’abord qu’il a trop bu, diagnostic rapidement confirmé par un médecin présent parmi les passagers. Cependant, un homme s’approche du malade et demande à ce qu’on lui donne une lampe de poche. Il ausculte ensuite les pupilles du souffrant et constate que le problème est beaucoup plus grave que ce que le médecin a annoncé. Etant docteur lui aussi, il déclare qu’il s’agit en fait d’une hernie cérébrale et que le père de Tama risque de mourir avant même leur arrivée sur l’île. Congédiant son confrère, il demande alors un pic a glace et du désinfectant : il compte perforer la boîte crânienne afin de vider le liquide présent dans l’hématome sous-dural et faire ainsi baisser la pression comprimant le cerveau. Avec l’accord de la femme, il « opère » alors le malade et son état se stabilise. A l’arrivée sur l’île, le docteur Kotô, venu prendre en charge le malade, s’aperçoit alors que le médecin en question n’était autre qu’Ebato. Ce dernier est venu demander à Kotô de bien vouloir opérer sa mère, dans le coma depuis 5 ans, afin de lui placer un dispositif de neuro-modulation…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Nous l’avions quitté au volume neuf et le retrouvons ici pour les six premiers chapitres de ce onzième tome avec plaisir car il pimente assez bien la vie du docteur Kotô, je parle bien sûr de John Lennon du docteur Ebato. Ce dernier est un peu pour le docteur Kotô ce qu’est Chirico pour le docteur Blackjack, et leurs confrontations (c’est maintenant la troisième) sont donc plutôt intéressantes. La seconde partie du tome est consacrée tout d’abord au grand-père de Kotô, médecin lui aussi et en visite sur l’île, puis au jeune Takehiro qui voudrait bien devenir médecin et non pêcheur, mais qu’une malformation cardiaque menace depuis peu. L’auteur réutilise donc encore les mêmes personnages mais cela rend bien car, le temps passant, ceux-ci évoluent, notamment les enfants des premiers tomes qui sont maintenant adolescents. En dehors de la partie sur le grand-père de Kotô, assez anecdotique et peu crédible (un médecin de quarante ans qui s’enfuit suite à une erreur médicale…), celle sur Takehiro continue dans le crédo classique de la série, à savoir suivre la vie jour après jour des habitants de l’île comme si l’on était nous même le médecin de Koshiki et que les autochtones étaient un peu de la famille. Côté dessins, rien à redire, le style de l’auteur est du même niveau à chaque volume. Le trait est orienté réaliste, parfois très détaillé, parfois légèrement « bâclé » par rapport au niveau général et, dans tous les cas, les planches restent très bonnes. Un cliffhanger de fin de tome nous laisse comme souvent dans une situation dramatique dont on ne connaîtra l’issue que la prochaine fois.
