L'histoire :
Enma et Nayuta retrouvent un vieil homme aveugle en plein désert. Dès qu’il voit le visage du vieillard, Nayuta reconnaît Sûho, celui qui l’avait tué quand il était un cheval, et il ne parvient pas à contenir sa colère. Le garçon se met à crier sur l’ermite et refuse d’écouter ses lamentations. Enma est quant à elle étonnée que l’homme ne soit pas mort car il a tout de même 200 ans : en fait, ce sont les remords et la culpabilité qui le maintiennent en vie. Nayuta ne veut pas écouter les justifications de Sûho mais celui-ci va pourtant leur expliquer ce qui lui est arrivé après qu’il a tué son cheval. A cette époque, Sûho n’était qu’un adolescent et voulait absolument se venger de ceux qui l’avaient poussé à commettre l’irréparable. Il devint donc palefrenier du roi pour apprivoiser les chevaux afin que ceux-ci refusent d’aller sur le champ de bataille...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Pour ce huitième et dernier volet, tous les personnages principaux vont affronter leur passé et leurs erreurs, mais également chercher la paix et le pardon. C’est Nayuta qui ouvre le bal en faisant face à son ancien maître, celui qui l’avait tué quand il était un cheval, et qui a vécu presque 200 ans avec cette culpabilité. Tous deux mettent les choses à plat et, en plus de l’émotion générée par la situation, on peut enfin s’attacher à Nayuta qui dévoile un côté humain très touchant. Puis, Enma revient auprès du roi du même nom qui lui confie sa toute dernière mission qui va être cruciale aussi bien pour la poupée que pour le monde. Cette fois, la cible de la poupée est la copie conforme d’Enma et pour cause : il s’agit d’elle-même qui est prête à sacrifier l’humanité pour sauver sa mère atteinte d’une maladie incurable. Enma sera-t-elle capable de se retirer les os ? Sa compassion, ses sentiments et ses souvenirs sauront-ils lui offrir le repos de l’âme ? A la fois sentimentale et pleine de suspense et de révélations, cette partie est vraiment captivante car on a le droit à un récit qui dépasse nos attentes concernant aussi bien le passé que le devenir de la poupée. Le scénariste nous a concocté une intrigue très efficace et très bien pensée. Dans le même temps, les deux rois Enma et Sôkô sont accusés de trahison à cause leurs actions faites en secret, et tous deux vont subir de lourds châtiments pour expier leurs crimes. La tragédie est au rendez-vous car on sait pertinemment que rien ne peut bien finir : l’action est donc teintée de tristesse mais n’en demeure pas moins intéressante. Rédemption et pardon sont donc les maîtres mots de ce dernier volet qui apporte une conclusion étonnante mais efficace à ce shônen qui sort des sentiers battus : essayer la série, vous ne serez pas déçus !
