L'histoire :
S’étant écroulée de surmenage, Olga est hospitalisée et son nouveau mari - Lorenzo, toujours aux petits soins pour elle - lui propose d’aller au bar où travaille le serveur qu’elle a repéré dès sa sortie le lendemain. Une fois la visite terminée, Lorenzo se rend audit bar et demande à voir le serveur en question, un homme assez âgé. Malheureusement, on lui apprend que l’homme n’y travaille plus depuis une semaine, ce qui va obliger Lorenzo à revoir son plan. Le lendemain, c’est en compagnie de son demi-frère Gigi qu’il vient chercher sa femme, celle-ci étant d’ailleurs ravie de le voir. Dans la voiture, Olga se met à parler du serveur du bar et la jeune femme se montre déçue en apprenant qu’il n’y est plus : elle aimait le regarder pour son côté gentleman à l’allure distinguée. Un peu plus tard, Lorenzo parle du restaurant qu’il va bientôt ouvrir à Rome à Gigi et lui fait part de son intention d’embaucher des cinquantenaires portant des lunettes de presbyte. Gigi lui demande alors si le fameux serveur du bar fait partie des candidats et Lorenzo ne peut le nier. Cependant, l’homme ne va pas être facile à convaincre...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Cette petite série est en fait dérivée d’un one-shot de l’auteur, Ristorante Paradiso (dont la sortie est d’ailleurs simultanée à ce volume), et se déroule donc dans le même restaurant : le « Castella dell’orso ». Cette fois, au lieu de s’intéresser à un seul des personnages, l’intrigue nous présente tour à tour chacun des employés (la traduction du titre, « les gens », est d’ailleurs assez explicite) et remonte même à la création de l’établissement en 1978 (passage que l’on avait à peine entrevu dans le one-shot précité). Ainsi, on fait plus ample connaissance avec tous ces gentlemen et cela enrichit de façon intéressante et agréable le petit monde de Ristorante Paradiso qu’il est tout de même préférable - mais pas indispensable - d’avoir lu avant. On se laisse facilement emmener dans le quotidien de ces hommes qui sont tous aussi sympathiques les uns que les autres. Quant aux dessins, on retrouve les mêmes qualités (personnages expressifs, mise en scène correcte et découpage dynamique) mais également les mêmes défauts (problèmes de perspective et de silhouette, manque de décors...), l’ensemble possédant au final un rendu moyen mais sans plus. En tous cas, malgré le style particulier de l’auteur, ce premier volume est plutôt convaincant et on espère que les deux autres le seront itou.