L'histoire :
Serveur dans un restaurant, Shinpachi a appris le maniement du sabre durant sa jeunesse grâce à son père, samouraï émérite. Or, depuis l’arrivée des Amanto (des extraterrestres aux apparences diverses et variés), les armes ainsi que leurs porteurs sont devenus interdits. C’est pourquoi les anciens bretteurs sont obligés de trouver une nouvelle orientation professionnelle. Lors d’un service, des Amantos s’en prennent à Shinpachi et commencent à le malmener. S’interpose alors un homme blond nommé Gintoki qui, à l’aide d’un sabre en bois, explose littéralement les agresseurs. Il explique alors que son excès de bravoure et de rage est dû à un trop de sucre : il fait de l’hyperglycémie ! Voyant le désordre occasionné, ce « héros » s’enfuit en donnant son sabre sanguinolent à Shinpachi qui, à l’arrivée des forces de l’ordre, passe pour un samouraï. C’est alors que la sœur de notre serveur apparaît et attrape le fuyard. Celle-ci ne se gène pas pour lui passer un véritable savon, aussi bien moral que physique. Pour réparer ses fautes, Gin propose ses services, puisque celui-ci est un homme à tout faire, qui va l’amener à des situations peu ordinaires…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Avec Gin Tama, le jeune mangaka Hideaki Sorachi a véritablement trouvé une série à succès au pays du soleil levant. En effet, à l’opposé des shonen en vogue (Naruto et consorts), Gin Tama cherche la dérision dans chacune de ses cases. Ainsi les références aux modèles du genre ne manquent pas, Dragon Ball (le prince, page 71), Maison Ikkoku, etc. Sur ce principe, l’humour est très léger, voire trop. Les situations et quiproquos s’enchaînent sans pour autant provoquer l’hilarité. Classique, le dessin reste dans la mouvance des auteurs à succès récents. Ainsi on y dénote de nombreux points communs avec Hiro Mashima (Rave) et Akira Amano (Reborn !). Le scénario, quand à lui, promet de nombreux développements : la présence d’aliens, la prohibition d’armes… mais il reste lui aussi bien trop classique pour le moment. Si cette série a pour cible principale un jeune public, elle ne vaut en rien les classiques dont elle s’inspire. Signalons enfin qu’à la fin du volume publié par Kana (Dargaud), propre bien encré, se trouve le premier succès de l’auteur (qui pose les grandes lignes de Gin Tama). En résumé, Gin Tama est un manga moyen, qui verra son sort fixé suite à un second tome couperet.