L'histoire :
En prévision de leur concert au Budokan, la plus grande salle de concert de Tokyo, Julia tente de composer une chanson qui touchera les gens au plus profond d’eux-mêmes. N’y arrivant pas, elle décide d’aller voir le musicien de rue, une ancienne star de la musique ayant déclenché la vocation de la jeune femme. Celui-ci lui dit être au bord du gouffre, mais qu’il a participé à un concours de composition de chanson pour la campagne contre le suicide et qu’il fonde ses espoirs là dedans. Elle trouve sa composition si magnifique qu’elle serait même capable de faire abandonner l’envie de se suicider à ses amies. Julia retourne ensuite au local où elle retrouve ses camarades en train de profiter d’un bon repas. Mais elles sont interrompues par leur manager qui vient leur annoncer qu’il a usé de ses influences pour leur faire obtenir le marché de la campagne anti-suicide au détriment de la personne qui avait été sélectionnée. Julia court alors retrouver le musicien de rue mais celui-ci n’est plus là... Le lendemain, alors que Julia se dispute avec le manager sur leur crédibilité par rapport à la campagne, celui-ci lui rétorque que leur dessein de suicide est d’ores et déjà devenu un produit commercial, contrairement au suicide du musicien précédemment sélectionné, dont l’acte n’a pour lui aucune valeur. C’est ainsi que Julia découvre la mort de celui qu’elle admirait plus que quiconque…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Mis en valeur par un bandeau annonçant « une lecture dont on ne sort pas indemne », ce troisième volume apporte la conclusion de cette série sur le thème du suicide dans la société japonaise. Un slogan surfait pour un bandeau dont on ne voit pas vraiment l’utilité, si ce n’est de faire de la pub pour un outil d’illustration pour dessinateur. Mais ce n’est pas le seul défaut de l’édition, qui compte aussi des pages à l’encre bavée et un article sur l’univers du visual kei et de la mode gothic lolita qui ne fait malheureusement que survoler succinctement le sujet. Le scénario, lui, continue son cours et traite toujours plus de l’histoire du groupe que des problèmes de suicides, ce qui déçoit un peu pour une série qu’on attendait plus dénonciatrice. Même si ce dernier tome se conclut sur une note d’espoir, la majeure partie est encore constituée de péripéties dénonçant le monde pourri du show-biz plus qu’autre chose. Les graphismes ne collent pas vraiment à l’ambiance et souffrent toujours des mêmes défauts : mauvaises proportions, mouvements mal rendus… Pour conclure, si la série proposait de parler du suicide à travers une démarche originale (monter un groupe de musique), l’ensemble se révèle finalement plutôt décevant et l’on ne saurait pas vraiment recommander la série à ceux que ce problème intéresse vraiment.