L'histoire :
Satoru est un collégien en troisième année. Tout à fait ordinaire, le garçon n’a aucun signe particulier : un physique banal, des notes moyennes, pas spécialement de succès auprès des filles et aucune ambition notable. Un soir, alors que sa sœur prépare le dîner, le garçon commence à se plaindre car le menu prévoit des éperlans et il n’aime pas cela. C’est alors qu’apparaît un démon qui le force à avaler tout le poisson d’une traite. Satoru tente de se réfugier dans sa chambre mais le démon le poursuit. Ce dernier s’appelle Dogma, mais se fait appeler Comte Antigaspi dans le monde des enfers car il n’apprécie pas le gaspillage de nourriture. Dogma explique à Satoru qu’il veut faire de lui un grand chef cuisinier afin par la suite de… dévorer son âme ! Il faut dire que les âmes de grands chefs sont les plus savoureuses mais que ces derniers ont toujours un mauvais arrière-goût à cause de leur caractère prétentieux ; c’est pourquoi Dogma voudrait former le meilleur des cuisiniers à partir de quelqu’un sans aucune ambition, afin de pouvoir enfin profiter de l’âme la plus délicieuse qui soit ! En entendant cela, Satoru tente de nouveau de fuir mais rien n’y fait : il va devoir subir un entraînement culinaire d’enfer imposé par Dogma...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Imaginez que vous êtes quelqu’un d’ordinaire et qu’un démon surgisse dans votre vie pour vous apprendre à cuisiner, cela dans le but de mieux dévorer votre âme ensuite ? C’est ce qui arrive à Satoru, un collégien lambda, qui va vivre un véritable enfer mais peut-être aussi développer un talent culinaire digne de ce nom. En plus de nous proposer un duo de personnes que tout oppose (garçon timide versus démon arrogant), le récit nous montre comment Satoru va apprendre le métier de cuisinier et sublimer les recettes des plus grands chefs. Bien qu’il ne s’agisse que d’un premier volume, l’histoire ne chôme pas : les présentations sont vite faites et l’intrigue rentre dans le vif du sujet en forçant déjà le pauvre Satoru à affronter d’autres cuisiniers avertis et à s’inscrire dans une école gastronomique ! On ne peut que s’attacher aux personnages, s’amuser des nombreux gags, s’immerger dans le récit qui ne manque pas de rythme et saliver au fil de la lecture. En effet, les plats dessinés sont alléchants et ont un aspect plutôt réaliste, ce qui apporte un vrai plus. Les personnages sont également très expressifs, les pages sont fournies et la mise en scène souligne le dynamisme. Au final, voici une mise en bouche très alléchante. Pour les gourmands, le deuxième volume paraît simultanément : pas d’excuse pour ne pas se resservir !