L'histoire de la série :
Takemoto, Morita et Mayama sont étudiants dans une école d’art et partagent une vieille pension au loyer attractif avec quelques autres locataires, étudiants eux aussi. La vie de tous les jours de ces jeunes fauchés est faite d’études, de petits boulots et de fins de mois difficiles, où trouver de la viande est parfois l’unique obsession de certains. Pour ses compagnons, Morita le nonchalant est un peu étrange car il disparaît souvent pendant plusieurs jours pour finir par revenir avec de la nourriture et une énorme liasse de billet dans sa poche, avant de tomber comme une masse et de s’endormir, parfois pendant 2 jours entiers. Takemoto est quant à lui un étudiant un peu perdu, qui ne sait pas trop ce qu’il veut faire de sa vie plus tard. Un jour, la très talentueuse Hagumi, petite cousine de leur jeune professeur Takemoto, fait son entrée en première année dans la même école. Renfermée et à l’allure enfantine, elle est pourtant terriblement attachante. Morita et Takemoto vont rapidement tomber amoureux d’elle, même si ces derniers ne s’en rendent pas tout de suite compte. Leur vie d’étudiant reprend alors, rythmée par leur relation avec cette nouvelle élève que Takemoto admire pour ses talents artistiques et que Morita prend semble-t-il un malin plaisir à embêter.
L'histoire :
Allongé dans l’herbe, Morita se rappelle son enfance : son père inventait un tas de choses souvent inutiles mais lui et son frère ne se lassaient jamais de les découvrir. De son côté, Takemoto contemple sa tour d’un air songeur : il a enfin compris qu’il fallait construire un échafaudage pour arriver à la faire tenir. Cela va lui demander de faire un travail répétitif mais le jeune homme pense pouvoir s’en accommoder : après tout, son périple à vélo était lui aussi une tâche simple et répétée (appuyer sur la pédale de gauche, puis celle de droite). Pendant ce temps-là, Hagu consulte un livre et reste pensive devant la photo d’une sculpture en marbre blanc. La demoiselle n’a jamais travaillé cette matière et, rien que d’y penser, elle songe alors à toutes les choses qu’elle aimerait faire. Elle sait déjà qu’une vie ne lui suffira pas et cela la déprime. Lorsque Shû-Chan arrive, Hagu se rappelle combien elle aimerait qu’il puisse rester à ses côtés toute la vie. Mais les paroles ne sortent pas car elle ne veut pas lui imposer un tel fardeau…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Ce volume est sans aucun doute l’un des meilleurs de la série et l’un des plus déprimants aussi : âmes sensibles s’abstenir ! En effet, les personnages sont en proie à de grands tourments intérieurs et, malgré les quelques notes d’humour, l’ambiance est assez morose. Ainsi, on découvre enfin le passé de Morita et les secrets de sa famille, tandis que Hagu craint la solitude et le temps qui passe trop vite, et son accident ne va rien arranger… Les sentiments de peur, de douleur et de tristesse sont criants de réalisme et on ne peut qu’être touché par ces jeunes gens qui se débattent pour ne pas plonger dans le désespoir. Du côté des graphismes, on retrouve le style particulier et fort agréable de Chica Umino. Les planches sont découpées de façon originale et très dynamique, et les cases sont toujours remplies, que ce soit avec des décors travaillés ou du tramage de fond souvent chatoyant. Les personnages sont expressifs et leurs visages paraissent plus mûrs, peut-être à cause de leurs blessures intérieures. En tous cas, ce neuvième tome ne manquera pas de vous émouvoir et le seul regret que l’on a en le refermant est que le prochain volume soit le dernier.