L'histoire :
Juste avant d’aller rejoindre le groupe pour dîner, Yabu met Hideo en garde : ils doivent mettre de la distance entre eux pour éviter que les autres ne s’imaginent des choses et il ne faut sous aucun prétexte leur remettre le fusil car on ne peut faire confiance à personne sur les toits du centre commercial. Du coup, Hideo laisse Hiromi dormir sous la tente avec le fusil mais il garde avec lui le canon, par précaution. Lorsque Hideo rejoint le reste du groupe pour manger, un dénommé Sango, qui semble être le chef, l’interroge sur Hiromi. Yabu intervient en prétextant que la petite a une grippe et doit donc rester à l’écart. Puis, Sango décide d’organiser un tribunal sommaire pour juger un adulte assez âgé. Hideo va alors réaliser que Yabu n’exagérait pas en lui disant de se méfier...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Il est toujours classique dans une histoire de zombies de rencontrer un groupe de survivants qui s’organise en communauté et qui va peu à peu imploser. Ainsi, les nouveaux alliés de Hideo sont très intéressés par son fusil et ne cachent pas non plus avoir des vues sur Hiromi. Au fur et à mesure des pages, on découvre avec Hideo que le groupe est en fait un rassemblement de cinglés qui met sa propre justice en place, sacrifie de manière ignoble les inutiles et utilisent les femmes comme des objets sexuels. L’horreur monte donc d’un crandu fait que ce sont les êtres humains qui se livrent des actes à vous glacer le sang et ce sont les plus idiots qui ont le plus de pouvoir : on sent que la situation va dégénérer et, lorsque cela arrive, on reste impuissant face au drame mais totalement subjugué par l’action. Graphiquement, le mangaka continue de produire des planches de très bonne facture, avec une grande quantité de photos pour les décors. On remarquera aussi quelques passages à la mise en scène osée (les personnages étant par exemple complètement plongés dans le noir, ou encore en montrant la vision d’un protagoniste derrière un masque grillagé), ce qui renforce l’atmosphère angoissante du titre. On est donc horriblement satisfait par ce volume qui annonce déjà un massacre pour l’ouverture du suivant.