L'histoire :
Inu Yasha et son rival Kôga, deux « hanyo » (sortes de divinités mineures) réussissent à protéger Kagome des monstres envoyés par le démon Naraku. Malheureusement Kôga est blessé et Kagome, reconnaissante de son sacrifice, le laisse jouer les séducteurs avec elle. Bien qu’elle n’ait pas l’intention de céder aux avances de Kôga, l’attitude de Kagome blesse Inu Yasha. Jaloux, ce dernier prend ses distances avec Kagome en dépit des sentiments qu’elle lui porte. Mais avant que leur brouille ne se dissipe, un nouveau monstre est envoyé par le démon Naraku. Son but est de détruire une autre protégée d’Inu Yasha, Kikyô, elle aussi une « hanyo ». Cette dernière prend la fuite et trouve refuge in extremis entre les bras d’Inu Yasha, qui n’a pas oublié qu’elle s’est sacrifiée pour lui par le passé. Désormais résolu à mettre fin aux agissements de Naraku, Inu Yasha guérit Kikyô et lui fait allégeance de tout son cœur. Malheureusement Kagome, de retour pour se réconcilier avec Inu Yasha, le surprend en train de prendre Kikyô dans ses bras…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Ce tome n’est pas dénué de charme. Le double triangle amoureux d’Inu Yasha et Kagome est au centre de ce volume plutôt calme et romantique, et tout son intérêt réside dans l’ambiguïté latente des relations entre les personnages. On n’arrive pas à savoir si la prise de distance d’Inu Yasha est un dramatique revirement amoureux (le retour de « l’ex ») ou un simple malentendu (Kikyô doit être secourue). L’histoire est suffisamment elliptique pour laisser libre cours à l’imagination du lecteur, surtout s’il est fan de la série.Malheureusement pour le lecteur de moins bonne volonté, ce livre risque de se révéler d’une vacuité à faire mourir d’ennui un fan de golf télévisé. L’intrigue est un remake des « Feux de l’Amour » et les dessins sont répétitifs et basiques comme un album de coloriage.Dans le paysage actuel des mangas, ce livre apparaît comme un survivant de la vieille école, celle qui a amené le manga au grand public français. Loin d’être au goût de tous, cette façon d’écrire des livres a aussi donné une mauvaise réputation aux bandes dessinées venues (entre autres) du Japon : émotions codées, dessin calibré, production industrielle massive mais peu fouillée… La pléthore d’excellents mangas disponibles en français aujourd’hui font oublier ces mauvais souvenirs aux fans que nous sommes. Au contraire, ce tome d’Inu Yasha nous les rappelle...
